Son vrai nom n’est connu de personne ou presque. Avec ses cheveux longs bouclés et son style atypique, tout le monde le compare physiquement, à tort ou à raison, à la légende « morte-vivante » marocaine, feu Abdelmajid Dolmy. Bon an mal an, il est toujours présent pour supporter inconditionnellement les Lions de l’Atlas, mais pas que…
Ses traits physiques sont singuliers. Son caractère l’est encore plus ! Quand il s’agit de manger, il est très exigeant… lui qui dit être déjà chef-cuisinier. Quand il est question de soleil africain, il est plutôt angoissé et craintif !
Son surnom est dernièrement sur toutes les lèvres, ses images sont relayées sur plusieurs supports médiatiques. Et la raison avancée par tous ceux qui ne cessent de le citer relève un peu plus de la superstition que du réalisme, footballistique en l’occurrence.
De son vrai nom, Noureddine Falah, le supporter le plus célèbre du Maroc était cependant présent lors des victoires les plus belles du Maroc, notamment lors de la Coupe d’Afrique des Nations 2004 en Tunisie. « Amoureux jusqu’à la mort » de l’AS FAR, il se souvient en détails de cette épopée marocaine, néanmoins, marquée par une défaite en finale contre le pays hôte ! S’agit-il d’une coïncidence ?
« Le surnom de Dolmy m’a été attribué par feu José Mehdi Faria durant la Coupe du Monde 1986 à laquelle j’ai assisté », a-t-il dit à la MAP.
Il se souvient encore, avec une nostalgie visible sur ses yeux avant qu’il ne se manifeste dans le ton de son verbal, de la première rencontre qu’il a vue.
« Je supporte les équipes nationales depuis 1970 », se rappelle-t-il encore, ajoutant que feu Allal Benkassou, la légende de l’AS FAR, lui a offert la chance d’entrer pour la première fois dans un terrain de foot. C’était lors d’un match qui opposait les Militaires à la RS de Settat.
Depuis lors, l’AS FAR est mon équipe de cœur, et « ma passion pour le football ne fait que grandir au fil des ans ».
La situation initiale du récit de « Dolmy » avec la sélection nationale date déjà de 46 ans. C’était lors d’un match comptant pour les éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations 1976.
Alors enfant, il n’avait pas les capacités physiques ni morales d’accompagner les Lions de l’Atlas pour assister de près au premier et seul sacre du Maroc dans la CAN ! S’agit-il aussi d’une coïncidence ? Dès que l’occasion s’est présentée en 1986, « Dolmy » en a bien profité. Il a fait le voyage avec « la sélection du cœur » en Egypte pour la Coupe d’Afrique des Nations, avant de faire le « Grand périple de sa vie à Mexico », là où le Maroc a inscrit son nom en lettres d’or comme étant la première équipe arabe et africaine à avoir rallier le deuxième tour du Mondial.
Depuis cette date, « je n’ai raté, ou presque, aucun match de la sélection nationale, du Mondial 1994 jusqu’à celui de 2018, en passant par la fameuse Coupe d’Afrique en Tunisie, jusqu’à celle qui se déroule actuellement au Cameroun », a-t-il dit fièrement.
Ceci sans pour autant compter le nombre de déplacements qu’il a effectués avec les équipes marocaines, notamment l’AS FAR, le Raja, le Wydad, le Moghreb de Fès et…
Nonobstant, aujourd’hui plusieurs sont ceux qui l’accusent sur les réseaux sociaux d’être un porte-malheur. Porte-t-il réellement la poisse à cette équipe nationale ?
Pour répondre à cette question, « Dolmy » a usé de toute sa sagesse pour ainsi dire qu’il était bel et bien aussi présent dans de très belles victoires du Maroc, mais également dans de douloureuses défaites.
« Malgré toutes ces démotivations, je continuerai à encourager le Maroc jusqu’au dernier jour de ma vie, car le sang de la Patrie coule dans mes veines », a-t-il lancé.
« J’espère bien que le Maroc remportera cette Coupe pour qu’on ne m’accuse pas encore une fois et que cette étiquette me soit décollée une bonne fois pour toute », a-t-il conclu. Espérons-le tous pour « Dolmy » et pour la Patrie.
Le7tv ( avec MAP )