A partir de mardi, les Français pourront recevoir leur rappel de vaccin anti-Covid, souvent qualifié de troisième dose, trois mois après leur vaccination initiale, a annoncé lundi le Premier ministre Jean Castex.
Dès mardi, « il suffira de trois mois après votre deuxième injection ou votre première si vous avez eu le Covid pour bénéficier de votre rappel », a annoncé M. Castex lors d’une conférence de presse suivant un conseil de défense sanitaire.
Depuis plusieurs semaines, le gouvernement a peu à peu réduit le délai de la dose de rappel, face à une flambée épidémique désormais renforcée par l’arrivée du nouveau variant Omicron, bien plus contagieux que les précédentes incarnations du virus. Initialement fixé à six mois, ce délai a été réduit à cinq puis, depuis quelques jours, à quatre mois.
En France, les doses de rappel sont forcément données à partir d’un vaccin à ARN messager, que ce soit celui de Pfizer/BioNTech ou celui de Moderna même si ce dernier est déconseillé aux moins de 30 ans à cause d’effets secondaires occasionnels sur le coeur.
En diminuant encore le délai, le gouvernement suit l’avis de la Haute autorité de santé (HAS). Celle-ci s’était prononcée, juste avant Noël, pour que les rappels puissent être donnés après trois mois.
Cette mesure vise à réagir à l’arrivée d’Omicron. Celui-ci est non seulement plus contagieux mais il résiste aussi en partie aux vaccins existants, même s’ils restent généralement efficaces contre les formes graves.
Or, plusieurs études témoignent qu’une dose de rappel renforce la protection contre ce variant, même si l’on ignore encore combien de temps cet effet dure.
Dans ce contexte d’incertitude, la quatrième dose de vaccin « est une possibilité » a admis le ministre de la Santé, Olivier Véran.
« Cette question viendra en son temps (mais) pas maintenant », a-t-il ajouté. « On n’a pas le recul sur la durée de l’efficacité, (…) on verra ce qu’il est en est. »
Israël, pays le plus avancé en matière de vaccination, envisage notamment de lancer une campagne de « quatrième doses » mais s’est pour l’heure contenté d’effectuer des essais cliniques auprès de soignants.
Dans l’immédiat, en France, plus de 45 millions de personnes sont désormais concernées par le rappel, dont environ la moitié l’ont déjà reçu, selon M. Véran.