Les dirigeants des pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sont réunis en sommet ordinaire dimanche à Abuja durant lequel ils examineront la situation au Mali après avoir reçu l’engagement écrit du président malien de leur fournir un calendrier électoral avant le 31 janvier, rapportent des médias.
Avant le sommet, le président de transition malien, le colonel Assimi Goïta, a écrit au président en exercice de la CEDEAO, le chef d’Etat ghanéen Nana Akufo-Addo.
« La République du Mali, par ma voix, s’engage à vous fournir au plus tard le 31 janvier 2022 un chronogramme (calendrier) détaillé qui pourrait être discuté durant une mission de la CEDEAO », souligne-t-il dans un courrier, relayé par des médias.
Le colonel Goïta justifie dans ce courrier le report des élections. Il invoque la tenue de consultations nationales (Assises de la refondation) qui se sont ouvertes samedi dans les communes et qui doivent accoucher de recommandations en vue de réformes.
Ces Assises formuleront « des recommandations qui permettront de dégager un calendrier électoral » et sont « indispensables au retour de la paix et de la stabilité dans notre pays », indique le colonel Goïta.
« Le retour à l’ordre constitutionnel est et demeurera ma priorité absolue », assure-t-il.
Lors du sommet, les dirigeants des pays ouest-africains doivent décider de la suite à donner au non-respect par les autorités maliennes de leur engagement initial à organiser fin février 2022 des élections en vue d’un retour des civils au pouvoir.
Ils se pencheront aussi sur la Guinée, théâtre d’un putsch en septembre, a déclaré le président de la Commission de la CEDEAO, Jean-Claude Kassi Brou, à l’ouverture du sommet.
Ils discuteront de la pandémie de Covid-19, du manque de vaccins, de l’apparition du variant Omicron et de « l’interdiction de voyage injustifiée imposée à certains pays africains », a-t-il ajouté.