Le professeur universitaire a noté que le gouvernement régional des Iles Canaries aurait dû investir ces sommes pour résoudre les problèmes structurels dans les Iles, d’autant plus que « la région de Las Palmas et des Iles Canaries vivent au rythme d’une crise sociale à cause notamment du coronavirus et du volcan Las Palmas qui a engendré de lourds dégâts sur le plan socioéconomique ».
Par ailleurs, le politologue a souligné que le rapport de l’Office européen de lutte antifraude (Olaf) sur le sort de l’aide européenne envoyée aux séquestrés dans les camps de Tindouf a confirmé que cette aide « aurait atterri entre les mains de groupes terroristes, notamment dans la région sahélo-saharienne ».
Il a affirmé que « les Espagnols se doivent de connaître la vérité à ce sujet et ce que manigancent certains gouvernements régionaux ». A cet égard, il a souligné que « le Maroc s’érige en dernier rempart contre les groupes terroristes qui lorgnent l’Espagne ».
Les Nations Unies ont récemment publié un rapport sur les fonds suspects destinés au financement du terrorisme, notamment dans cette région, sans connaître le sort de ces fonds qui proviennent d’Espagne, ce qui fait que nul ne sait ce qu’il pourrait en advenir demain ».
Soutien financier au polisario
D’autre part, le politologue a précisé que l’allocation de cette aide financière directe à une association qui soutient les séparatistes du « polisario » rappelle aux habitants des Iles Canaries le souvenir des attentats séparatistes des années 70 et 80, en particulier pour les familles des victimes de ces attaques.
En de relever, en ce sens, que la présidente de l’Association des victimes du terrorisme aux Iles Canaries, Lucia Jimenez, a condamné cet acte, comme elle avait auparavant dénoncé le refus du procès intenté contre le chef du « polisario », Brahim Ghali, pour crimes contre l’humanité et génocide.
Pour l’Association des victimes du terrorisme aux Iles Canaries, a-t-il ajouté, Brahim Ghali est montré du doigt comme étant l’instigateur de l’ensemble de ces attaques, assassinats, enlèvements et disparitions de travailleurs et de pêcheurs espagnols dans les eaux atlantiques des Iles Canaries au cours des années 70 et 80. Ces attaques, a-t-il rappelé, ont fait plus de 174 morts, ce qui a contraint l’ancien Premier ministre espagnol Felipe Gonzalez à expulser les éléments du polisario hors des Iles Cana