La Commission de l’enseignement, de la culture et de la communication à la Chambre des représentants a examiné, mercredi, les nouvelles conditions d’accès aux concours des cadres des académies, en présence du ministre de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa.
La divergence des positions a marqué les débats, la majorité estimant que les nouvelles mesures représentent un pilier fondamental sur la voie de la réforme, tandis que l’opposition déplore une “injustice” et “l’exclusion” de ceux qui souhaitent accéder à la profession enseignante.
Les nouvelles conditions pour accéder aux centres régionaux de l’éducation et de la formation cadrent avec les conclusions du rapport sur le nouveau modèle de développement (NMD), ont argué des députés de la majorité, ajoutant que le NMD a appelé à promouvoir la qualité de l’enseignement et à porter de l’intérêt à la formation des enseignants.
Ces nouvelles mesures, ont-ils souligné, rendront la profession de l’enseignement plus attractive et permettront de recruter les candidats les plus convaincus par la fonction.
Le renouvellement de l’école publique est tributaire de la qualité des enseignants, ont-ils estimé, relevant que ces mesures envoient un signal fort de la volonté du gouvernement de réformer le système éducatif.
En revanche, les députés de l’opposition soulignent que l’âge n’a jamais été un critère pour déterminer la qualité ou la compétence d’un enseignant, faisant observer que l’adoption de ces préalables constituera “une exclusion pour beaucoup de diplômés qui envisagent de passer les concours d’accès aux académies”.
Ces conditions pourraient “contribuer à la hausse du taux de chômage et priver les diplômés de la fonction publique”, ont-ils mis en garde, qualifiant cette décision de “surprenante”.
Le programme gouvernemental n’a pas évoqué ces nouvelles mesures d’accès aux centres régionaux de formation et de l’éducation et l’Exécutif n’a pas annoncé ces mesures auparavant, ont-ils poursuivi, appelant à une approche participative dans la prise de ce type de décisions et à initier des débats préalables au sein du Parlement.