M. Khalil Hachimi Idrissi, président de la Fédération Atlantique des Agences de Presse de l’Afrique (FAAPA), Directeur général de l’Agence marocaine de presse (MAP), a été reçu, mercredi à Dakar, par le ministre sénégalais de la Culture et de la Communication, M. Abdoulaye Diop.
La rencontre, qui intervient en marge de la tenue de la 8-ème réunion du Conseil exécutif de la FAAPA, qui s’ouvre jeudi, a été l’occasion d’échanger sur le rôle et la mission de la Fédération atlantique, qui regroupe actuellement une vingtaine d’agences de presse africaines, et de discuter aussi de la situation et des défis énormes qu’affrontent actuellement les agences de presse africaines, dans un contexte de la Covid-19, infecté par des fake news et beaucoup de dérapages au niveau de la déontologie.
S’exprimant à l’occasion de cette rencontre, qui s’est déroulée en présence de responsables d’Agences de presse membres du Conseil exécutif de la FAAPA, M. Abdoulaye Diop a tenu à souligner tout “le plaisir pour le Sénégal de recevoir des institutions de prestige comme la FAAPA”, qualifiant la 8-ème réunion du conseil exécutif à Dakar d’”une importance capitale”.
Il a mis en avant, à cet égard, l’importance du rôle qui incombe aux agences africaines dans la diffusion d’informations fiables et qui tiennent en compte de la “réalité” de chaque pays du continent.
Le ministre a dans ce sens mis l’accent sur le “sens de responsabilité collective” qui doit prévaloir au sein des agences de presse et des médias, dans le but de donner une information crédible qui intéresse de près le citoyen africain et qui reflète la “véritable image” de chaque pays africain. Au lieu de se centrer sur des faits divers et des fake News, il faut fournir aux lecteurs des informations qui touchent le citoyen, a estimé le responsable sénégalais.
Cette entrevue a été l’occasion pour M. Khalil Hachimi Idrissi, président de la FAAPA, de mettre en avant l’importance de la réunion du Conseil exécutif en terre sénégalaise, le but étant de partager les expériences entre les agences africaines, ainsi que d’exposer la mission dévolue à la Fédération atlantique qui avait été créée il y a sept ans.
Après avoir énuméré les défis qui se posent devant les agences de presse africaines, surtout après les conséquences de la pandémie, et la nécessité du service public, M. Hachimi Idrissi a cité comme “modèle à suivre” pour les autres pays l’exemple de l’Agence de presse nationale “APS” qui, a-t-il dit “bénéficie de tout l’intérêt de la part des pouvoirs publics pour la consolider, pour la transformer et pour la mettre en orbite professionnel”.
«Ici, nous avons un modèle structurant qui peut servir à d’autres pays», a fait noter le président de la FAAPA dans une déclaration.
«Les pouvoirs publics considèrent que l’Agence de presse a besoin d’être accompagnée pour produire un servir public de qualité”, a ajouté M. Hachimi Idrissi, faisant part de sa «satisfaction, parce que la mission même de la FAAPA est de faire en sorte que les pouvoirs publics africains prennent conscience de la centralité des agences de presse dans le secteur de la communication et l’information et dans le pays».
Il a souligné que dans «les pays qui n’ont pas conscience de cette centralité, il y a eu beaucoup de Fake news et beaucoup de dérapages». “Alors que quand il y a un service public de référence on est assuré de savoir que la bonne information existe», a-t-il relevé, notant que “l’étape dakaroise du conseil exécutif de la FAAPA est une étape de consolidation dans laquelle l’on vient de voir un exemple de prise en charge des besoins d’une agence de presse par les pouvoirs publics».
Au programme de la 8-eme réunion du Conseil exécutif de la FAAPA, figurent une conférence inaugurale axée sur le thème ’’La transition digitale des agences de presse africaines, urgence et défis’’, la présentation du rapport d’activités de la Fédération et l’examen du Plan d’action pour l’année 2022, outre la lecture du rapport final de la 5-ème Assemblée Générale de la FAAPA et celle du rapport et statistiques sur le site web de la FAAPA , entre autres activités.
La FAAPA, qui regroupe actuellement une vingtaine d’agences de presse africaines, constitue une plateforme professionnelle pour promouvoir l’échange d’expériences et des informations et produits multimédia.
Créée le 14 octobre 2014, la Fédération s’est fixée pour objectifs d’asseoir un partenariat stratégique et de développer des relations professionnelles entre les agences de presse. Elle a également pour but de contribuer à la consolidation de la libre circulation de l’information et de renforcer la coopération et la coordination au niveau des forums régionaux et internationaux.