La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le président américain Joe Biden sont convenus, en marge du sommet du G20 à Rome, de suspendre les droits de douane sur les importations européennes d’acier et d’aluminium, indique, dimanche, un communiqué de la Commission européenne.
Cet accord met fin à un différend commercial entre Bruxelles et Washington, après l’imposition par l’administration Trump, en juin 2018, de droits de douane additionnels de 25% sur l’acier et de 10% sur l’aluminium de plusieurs régions du monde, dont l’Union européenne.
« Nous avons franchi une nouvelle étape fondamentale dans le partenariat renouvelé entre l’Union européenne et les États-Unis », s’est réjouie Mme von der Leyen, citée dans le communiqué.
L’accord, a-t-elle relevé, « va lever une grande partie des obstacles actuels aux échanges ». « Nos échanges transatlantiques d’acier et d’aluminium pourront ainsi revenir à leurs niveaux d’avant la mise en place de ces droits de douane », a ajouté la présidente de l’exécutif européen.
Et de relever que la Commission européenne va proposer de suspendre également les droits de douane instaurés sur des produits en provenance des États-Unis.
Par ailleurs, Bruxelles et Washington ont annoncé qu’ils vont commencer à travailler à un nouvel accord mondial sur la sidérurgie durable, selon le communiqué.
« C’est une première mondiale dans les efforts tendant à décarboner la production et le commerce mondiaux de l’acier. La lutte contre le changement climatique a fait un grand pas en avant. Cet accord est ouvert à tous nos partenaires qui partagent notre ambition », a souligné la présidente de la Commission européenne.
« La sidérurgie est l’un des plus gros émetteurs d’émissions carbonées à l’échelle planétaire. Pour rendre le commerce et la consommation d’acier durables, nous devons remédier à la forte intensité en carbone de cette industrie. Nous devons aussi remédier au problème des surcapacités », a-t-elle expliqué.
Avec cette nouvelle initiative mondiale, a-t-elle ajouté, « nous disposerons d’un nouvel outil puissant dans notre quête de durabilité », qui « nous permettra des avancées majeures vers la neutralité climatique ».