Le quotidien péruvien « ElComercioy » a souligné le caractère totalitaire du mouvement séparatiste du polisario, dont les alliés dans le monde sont les régimes despotiques du Venezuela, Nicaragua, Cuba, l’Algérie et l’Iran.
Dans une chronique consacrée aux « sables mouvants » du Sahara, le journal s’étonne de voir le Pérou figurer parmi cette poignée de pays qui soutient encore un mouvement séparatiste, « devenu parti unique qui prend ses décisions sans consultations et par cooptation ».
Le journal, qui cite le professeur des relations internationales à l’université américaine des Emirats arabes unis, Mohamed Badine El Yattioui, souligne que grâce à l’appui continu de l’Algérie depuis les années 70, le polisario a tissé des liens avec les mouvements de gauche en Amérique Latine, en se basant sur « une vision romantique ».
Toutefois, les revendications de ce mouvement séparatiste participent d’une « distorsion de la réalité qui trouve écho dans notre région, par ignorance », ajoute le média péruvien.
L’universitaire El Yattioui relève que la position du Pérou fait l’impasse sur l’avis de la Cour international de Justice qui a reconnu en 1975 les liens de souveraineté entre le Maroc et les tribus sahraouies, avant 1884, date de l’arrivée du colonisateur espagnol.
« La vérité est que ce conflit est un vestige de la guerre froide », a insisté le professeur El Yattioui.
Le journal rappelle, enfin, que le leader du polisario, le dénommé Brahim Ghali, est accusé d’agression sexuelle par plusieurs femmes qui ont séjourné dans les camps de réfugiés de Tindouf.