Une série de restrictions sanitaires sont entrées en vigueur jeudi à Moscou, afin de contenir l’épidémie de Covid-19 qui s’est accélérée en Russie en raison d’une vaccination poussive.
Restaurants, salons de beauté, magasins de vêtements ou de meubles, salles de sport, écoles de danse et autres services jugés « non essentiels » resteront fermés jusqu’au 7 novembre.
Seuls les lieux vendant des médicaments, des produits alimentaires et de première nécessité ont été autorisés à ouvrir, selon Sergueï Sobianine, le maire de Moscou, ville de loin la plus touchée par l’épidémie en Russie.
La plupart des entreprises et services publics ont par ailleurs reçu l’ordre de cesser de travailler pendant cette période.
En parallèle, le président Vladimir Poutine a décrété une période chômée au niveau national du 30 octobre au 7 novembre, dans l’espoir de ralentir la circulation des personnes et donc du virus.
Mais en l’absence de confinement obligatoire, de nombreux Russes comptent partir en vacances : la station balnéaire de Sotchi s’attend ainsi à recevoir 100.000 visiteurs et les sites des voyagistes sont pris d’assaut.
Depuis plusieurs semaines, la Russie ne cesse de battre ses records de décès et de contaminations de Covid-19 en 24 heures, une hécatombe à mettre en lien avec le faible taux de vaccination et à laquelle les autorités ont tardé à réagir.
Le bilan total des morts atteint désormais plus de 233.000 personnes, selon les chiffres du gouvernement, faisant de la Russie le pays le plus endeuillé d’Europe. L’agence nationale des statistiques, qui a une définition plus large des morts du Covid, faisait état fin août d’un bilan bien pire: plus de 400.000 décès.
La campagne de vaccination reste laborieuse en raison de la méfiance et de l’attentisme des Russes. A peine un tiers d’entre eux sont totalement immunisés, selon le site spécialisé Gogov, alors que le pays a développé quatre vaccins.
Malgré cette situation, les pouvoirs publics se refusent toujours, pour l’heure, à tout confinement ou couvre-feu, par crainte d’éprouver une économie déjà fragile.
Depuis le début de la pandémie, c’est la quatrième fois que Poutine décrète une période chômée.