Israël a annulé mardi un festival tenu dans un lieu sous protection française à Jérusalem-Est, affirmant que l’événement était organisé par l’Autorité palestinienne dont les activités sont interdites par l’Etat hébreu dans la ville sainte, ont indiqué mercredi à l’AFP des sources concordantes.
Le consul général de France à Jérusalem et le conseiller aux affaires religieuses du consulat avaient assisté mardi matin au lancement de ce festival de trois jours à la Maison d’Abraham, un lieu géré par l’ONG Secours catholique aidant les plus démunis et les pèlerins dans la Ville Sainte.
Les policiers avaient en leur possession avec un ordre d’annulation, a précisé à l’AFP , le directeur de la Maison d’Abraham, indiquant qu’une activité pour les enfants venaient de commencer lorsque les policiers sont intervenus. « Le but de ces activités est d’offrir un peu de joie et de réconfort aux enfants et aux adultes de ces quartiers marqués par la pauvreté et la violence », a précisé M. Thibaud, se disant « sous le choc » de cette mesure.
Le festival était organisé par le Théâtre national palestinien Hakawati, le Conservatoire national Edward Saïd, et le théâtre ambulant Qafilah. Interrogés par l’AFP, les directeurs de ces trois institutions ont affirmé n’avoir reçu « aucun » financement ou soutien de l’Autorité palestinienne pour la tenue de cet événement.
Israël occupe depuis 1967 Jérusalem-Est et y interdit toute activité, politique ou culturelle, de l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas qui cherche, elle, à faire de la partie orientale de la Ville Sainte la capitale de la Palestine.
En raison d’accords historiques, la Maison d’Abraham est sous protection française, au même titre par exemple que l’Eglise Sainte-Anne, située dans la Vieille Ville et visitée l’an dernier par le président français Emmanuel Macron. Selon des sources diplomatiques, les événements de mardi ont été rapportés au Quai d’Orsay à Paris.