Cinq personnes ont été placées en garde à vue en France depuis mardi dans l’enquête sur un groupuscule néonazi soupçonné d’avoir voulu préparer une action violente, notamment contre une loge maçonnique, a indiqué jeudi une source judiciaire.
Trois de ces cinq personnes, âgées de 23 à 58 ans, ont été interpellées dans la Nièvre (Centre), en Charente-Maritime (Ouest) et dans les Hauts-de-Seine (région parisienne). Les deux dernières, incarcérées dans le cadre de l’enquête sur l’enlèvement d’une fillette à la demande de sa mère en avril, ont été extraites de prison pour être placées en garde à vue dans cette procédure.
Ces dernières sont soupçonnées d’avoir voulu préparer une action violente, potentiellement contre une loge maçonnique. Le projet ne semblait toutefois pas imminent.
Elles avaient été interpellées en mai à la suite d’échanges entre elles, et notamment parce qu’elles faisaient des recherches sur d’éventuels explosifs et avaient effectué des repérages.
Selon une source proche du dossier, certaines de ces personnes étaient en contact avec Rémy Daillet, une figure du mouvement complotiste français qui résidait en Malaisie. Expulsé de ce pays, puis inculpé notamment pour « complicité d’enlèvement d’un mineur en bande organisée », il a été écroué en France.
Cet enlèvement en avril d’une petite fille de 8 ans, Mia, dans l’est de la France avait été commandité par sa mère, qui n’avait plus sa garde. La mère et la fille avaient été retrouvées après cinq jours de cavale, dans un squat dans le canton de Vaud en Suisse.
Depuis 2017, six enquêtes liées à des projets d’attentats d’ultradroite ont été ouvertes par le parquet antiterroriste.
L’une d’elles, visant un groupuscule baptisé OAS, a déjà abouti au renvoi en correctionnelle de six personnes. Leur procès a débuté mardi à Paris.