Elections du 8 septembre: le début de la fin pour le PJD? :

Les Marocains sont appelés mercredi aux urnes pour des élections législatives et locales qui détermineront le sort du parti islamiste PJD au pouvoir depuis une décennie, même si ce dernier ne détient pas de ministères stratégiques.

Longtemps cantonné dans l’opposition, le Parti justice et développement (PJD,) espère rempiler pour un troisième mandat à la tête du gouvernement.

Il avait remporté un succès électoral historique à la suite des protestations du « Mouvement du 20 février ».

Le Maroc est le seul pays de la région où les islamistes sont restés au pouvoir après les révoltes populaires dans le monde arabe, mais les décisions et les orientations majeures dans des secteurs clés continuent d’émaner d’initiatives du roi Mohammed VI.

Pour la première fois, près de 18 millions de Marocains sont appelés à voter le même jour pour élire les 395 députés de la Chambre des représentants et plus de 31.000 élus communaux et régionaux.

Cette réforme vise à augmenter le taux de participation, qui avait plafonné à 43% lors du scrutin législatif de 2016.

C’est également la première fois depuis la tenue des premières élections au Maroc en 1960 que la répartition des sièges à la Chambre des représentants sera calculée sur la base du nombre des électeurs inscrits et non des votants.

Ce nouveau mode de calcul devrait handicaper les grands partis, au profit des petites formations, mais seul le PJD s’y est opposé, s’estimant « lésé ».

S’il réalisait le même score qu’en 2016, le parti islamiste n’obtiendrait, selon les estimations, que 80 à 85 sièges, contre 125 à l’époque. Ce qui compliquerait sa tâche de constituer une nouvelle coalition gouvernementale en cas de victoire.

Le7tv (avec AFP).