En révélant le scandale d’espionnage lié au logiciel Pegasus, Amnesty International et Forbidden stories se sont attiré les foudres du Maroc. Le pays, accusé d’avoir eu recours au logiciel, a décidé, ce jeudi 22 juillet, d’attaquer les deux associations en diffamation !…
La plainte a été déposée en France, devant le tribunal correctionnel de Paris. Dans un communiqué Me Olivier Baratelli, avocat mandaté par le royaume du Maroc et son ambassadeur dans l’Hexagone, dénonce des «allégations mensongères» de la part d’Amnesty international et Forbidden Stories. Il affirme qu’elles «avancent des éléments sans la moindre preuve concrète et démontrée» !…
Or, ce document mentionne les numéros d’au moins 180 journalistes, 600 hommes et femmes politiques, 85 militants des droits humains ou encore 65 chefs d’entreprise qui, d’après l’analyse du consortium, sont pour beaucoup localisés au Maroc, en Arabie Saoudite et au Mexique.
Mais la colère du gouvernement marocain est surtout liée aux informations révélées par Le Monde et Radio France, mardi 20 juillet. Ces deux membres du consortium contacté par Amnesty international et Forbidden Stories affirment qu’une ligne téléphonique d’Emmanuel Macron faisait partie des «numéros sélectionnés par un service de sécurité de l’Etat marocain pour un potentiel piratage».