La Marocaine Loubna Serraj a remporté mardi dernier, le prix Orange du Livre en Afrique pour son roman « Pourvu qu’il soit de bonne humeur », qui évoque les violences conjugales dans le Maroc des années 1950 et de nos jours. Ce premier roman de cette éditrice et chroniqueuse est paru au Maroc en mars 2020 (Éditions La Croisée des chemins), et en France un an plus tard (Éditions Au diable Vauvert). Elle succède à Youssef Amine Elalamy, récompensé en 2020 pour « C’est beau, la guerre » et à Djaïli Amadou Amal, lauréate en 2019 pour « Munyal, les larmes de la patience », qui a reçu le Goncourt des lycéens, l’an dernier, sous le titre Les Impatientes.
Le prix Orange du Livre en Afrique récompense un roman écrit en langue française par un écrivain africain et publié par une maison d’édition basée sur le continent africain.
L’autrice marocaine a fait de sa passion, la lecture et l’écriture, son métier : elle est éditrice et chroniqueuse radio. « Dans ce livre, j’ai mis mes tripes, et je suis très heureuse qu’il ait suscité de l’émotion auprès des membres du jury du prix Orange du Livre en Afrique. C’est pour moi un hommage immense que je rends ainsi à la vraie Maya », a-t-elle dit.
Pour cette troisième édition, 74 romans de 44 maisons issues de 16 pays étaient en lice. Une première sélection des titres a été faite par des comités de lecture dans cinq pays ( Cameroun, Côte d’Ivoire, Guinée, Mali et Tunisie). Puis la lauréate a été élue par un jury présidé par l’écrivaine et poétesse ivoirienne Véronique Tadjo, lauréate du grand prix littéraire d’Afrique noire en 2005. Soutenu par la Fondation Orange, issue du groupe de télécoms, et l’Institut français, le prix, dont l’ambition est de porter des talents et de promouvoir l’édition locale africaine, est doté de 10 000 euros et le titre lauréat est assuré de bénéficier d’une campagne de promotion au-delà de son pays d’origine.
Pourvu qu’il soit de bonne humeur fait également l’objet d’un projet de coédition dans plusieurs pays d’Afrique (Mali, Algérie, Tunisie, Guinée-Conakry et Côte d’Ivoire) dans le cadre du Club d’Oujda, un collectif d’éditeurs africains et français attachés à la circulation des œuvres. La visibilité donnée par le prix Orange du Livre en Afrique viendra accompagner cette diffusion, partout où elle aura lieu.
La rédaction /le7tv