Veon, une autre multinationale quitte l’Algérie et l’État Algérien sera obligé de sortir de ses poches plus de 2 milliards de dollars (voire trois milliards) pour espérer conserver l’opérateur téléphonique Djezzy !…
Encore une mauvaise nouvelle pour l’économie algérienne. La multinationale Néerlandaise Veon a en effet annoncé, ce jeudi 1er juillet, son intention de rétrocéder officiellement à l’État Algérien la totalité de ses parts détenues dans l’opérateur de téléphonie mobile Djezzy !…
En clair, VEON quitte définitivement l’Algérie et ne souhaite plus rester sur le marché algérien. Les autorités algériennes ont refusé de commenter cette annonce. Mais comme à leur habitude, plusieurs sources gouvernementales officielles tentent de relativiser la portée de cette annonce alors que son impact sur l’économie algérienne sera désastreux !…
Après BP (British Petroleum Company), c’est au tour de VEON. Cela signifie tout simplement que les investisseurs étrangers ne font plus confiance à une Algérie terrassée par ses problèmes politiques et financiers. La situation Algérienne décourage vivement ces sociétés étrangères qui n’entrevoient aucune perspective heureuse sur le marché algérien dans un futur proche. Le départ de VEON sera interprété comme un très mauvais signe par l’ensemble des bailleurs de fonds internationaux qui classeront ainsi l’Algérie sur la liste des pays à très haut risque en raison de ses complications politiques et financières !…
Aujourd’hui, l’État Algérien doit passer une nouvelle à la caisse et sortir le chéquier pour acheter les parts restantes de VEON. Et cette opération risque de lui coûter cher, très cher. Au bas mot, plus de 2 milliards de dollars devront être proposés par l’Etat Algérien à VEON qui pourrait contester ce montant et exiger une expertise indépendante pour déterminer la valorisation précise de ses parts détenus dans le capital de Djezzy. Le géant Néerlandais peut, effectivement, exiger jusqu’à 3 milliards de dollars pour céder la totalité de ses parts !…
Et si les négociations aboutissent à des blocages ou des conflits entre les deux actionnaires, VEON n’hésiterait pas à recourir à l’arbitrage international devant la Chambre de Commerce Internationale pour contraindre l’Etat Algérien à respecter ses obligations commerciales et contractuelles ou saisir ses biens. En clair, si l’Etat Algérien ne peut pas signer le chèque demandé par VEON, il devra accepter qu’un nouveau partenaire étranger succède à la place du géant néerlandais des Télécoms. Or, qui voudra investir actuellement en Algérie en mettant sur la table plus de trois milliards de dollars alors que le pays traverse une instabilité politique sans précédent et une paralysie économique qui l’immobilise dans plusieurs secteurs stratégiques ? La réponse à cette question est évidente !…
Abderrazzak Boussaid/Le7tv