Le rapport indique que plus de la moitié de tous les Africains, 51%, ne peut pas s’offrir une alimentation adéquate en nutriments, relevant que les fruits, les légumes et les protéines restent hors de portée pour la plupart des citoyens du Continent.
«Sur les 185,5 millions de personnes dans le monde qui n’ont pas les moyens de s’offrir une alimentation énergétique suffisante, la grande majorité 80% vit en Afrique», souligne le rapport, notant que les systèmes agroalimentaires africains doivent être transformés pour rendre les régimes alimentaires sains plus abordables.
Selon la dernière situation régionale africaine sur la sécurité alimentaire et la nutrition, «les Africains sont confrontés à des coûts alimentaires parmi les plus élevés par rapport à d’autres régions d’un niveau de développement similaire. Les aliments nutritifs, tels que les fruits, les légumes et les protéines animales, sont relativement chers par rapport aux aliments de base tels que les céréales et les racines amylacées, et, selon le rapport, certaines de ces raisons sont systémiques».
«Il en ressort que les systèmes agroalimentaires en Afrique ne fournissent pas de nourriture à un coût qui rend les régimes alimentaires sains abordables pour la majorité de la population, et cela se reflète dans la charge de morbidité élevée associée à la malnutrition maternelle et infantile, à la masse corporelle, aux carences en micronutriments et aux facteurs de risque alimentaires», soulignent Abebe Haile-Gabriel, Sous-directeur général de la FAO et Représentant régional pour l’Afrique, avec William Lugemwa, Directeur de la Division du développement et des finances du secteur privé de la CEA-ONU et Josefa Sacko, Commissaire à l’agriculture au développement rural, à l’économie bleue et à l’environnement durable, à l’Union Africaine, dans l’avant-propos conjoint du rapport.
«Une vision commune, un leadership politique fort et une collaboration intersectorielle efficace, y compris un secteur privé, sont essentiels pour convenir de compromis et identifier et mettre en œuvre des solutions durables pour transformer les systèmes agroalimentaires en une alimentation saine et abordable », relèvent-ils.