Tout semble l’indiquer après que de nouveaux éléments, révélés par le journal le Monde, sont venus relancer l’affaire poussant la défense d’Omar Raddad, à vouloir déposer une nouvelle requête pour la révision de son procès.
Un rapport établi en 2019 par un expert privé auquel a eu accès le Monde conclut à la présence d’une trentaine de traces d’un ADN complet masculin n’appartenant pas au jardinier et trouvées dans l’une des fameuses inscriptions faites avec le sang de la victime qui désignaient Omar Raddad comme le meurtrier. S’appuyant sur ce rapport, la défense du jardinier marocain va déposer, jeudi, une demande de révision du procès, a annoncé son avocate dans un communiqué relayé par les médias.
La requête sera déposée au palais de justice de Paris en présence de l’académicien Jean Marie Rouart, auteur d’un livre sur cette affaire criminelle, l’une des plus célèbres en France, et de l’ancien député Georges Fenech, un des artisans de la réforme qui a assoupli en 2014 les conditions de révision d’une condamnation définitive, selon le communiqué.
« Grâce aux éléments nouveaux découverts depuis la dernière décision de rejet de la Cour de révision » en 2002, « la vérité sur l’innocence d’Omar Raddad sera reconnue, c’est notre intime conviction », poursuit le communiqué. Condamné en 1994 à 18 ans de réclusion, sans possibilité de faire appel à l’époque, Omar Raddad avait au total passé plus de sept ans en prison.
Le jardinier marocain, qui n’a jamais cessé de clamer son innocence, avait bénéficié d’une grâce partielle du président Jacques Chirac et d’une libération conditionnelle en 1998, sans pour autant être innocenté ou voir sa condamnation annulée.