Le gouvernement de coalition conduit par le socialiste Pedro Sanchez a commis « des erreurs impardonnables » à l’égard du Maroc, un « allié stratégique », souligne, mercredi, le quotidien espagnol « ABC ».
« L’Espagne a commis une très grave erreur en compromettant ses relations avec le Maroc » lorsque la présidence du gouvernement a permis à l’ancien vice-président de l’exécutif Pablo Iglesias de se prononcer sur la souveraineté du Sahara désavouant ainsi le soutien des États-Unis au Maroc, écrit le journal espagnol dans son éditorial.
« Cela a révélé les énormes lacunes de notre diplomatie et la superficialité avec laquelle le chef du gouvernement Pedro Sánchez aborde la politique extérieure » du pays, fait observer ABC, assurant que l’accueil par l’Espagne du chef du polisario « poursuivi en justice et sans même informer le Maroc », était une autre « erreur monumentale ».
« En diplomatie, les gestes formels sont aussi cruciaux que les intérêts sous-jacents. Toutefois, M. Sánchez n’a pas calculé le prix à payer en méprisant de cette manière le Maroc, qui doit être toujours considéré comme un allié stratégique, quelle que soit la gravité des tensions », affirme le quotidien, estimant « qu’il est absurde que le gouvernement se voile la face sans tirer des conclusions objectives et sans s’attaquer aux causes réelles » ayant mené à cette situation avec le Maroc.
Et de conclure que « M. Sanchez assume la responsabilité de son incapacité récurrente à gérer les relations avec Rabat ».