Le variant du Covid-19 apparu en Inde, le « B.1.617 », pourrait entraîner une « transmissibilité accrue » ou même une « neutralisation réduite » en raison des mutations spécifiques qu’il contient, a indiqué samedi une responsable de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Ce variant « B.1.617 », qui est apparu pour la première fois en Inde le 7 décembre 2020, selon le Consortium indien sur la génomique du SRAS-CoV-2 (INSACOG), présente deux mutations spécifiques, qui ont été détectées dans des variants plus contagieux dans le monde entier, a déclaré Maria Van Kerkhove, responsable technique de la COVID-19 à l’OMS, lors d’une conférence de presse.
« Le fait d’avoir deux de ces mutations, qui ont été observées dans d’autres variants dans le monde, est préoccupant, car il y a une similitude dans ces mutations qui confèrent une transmissibilité accrue, et certaines de ces mutations entraînent également une neutralisation réduite, ce qui peut avoir un impact sur nos contre-mesures, y compris les vaccins », a-t-elle expliqué.
La responsable a également noté que le variant se répandait dans d’autres pays et avait été signalé « dans toute l’Asie et l’Amérique du Nord ». Le ministère indien de la santé a par ailleurs indiqué récemment que le variant pourrait augmenter les taux d’infection et contourner les défenses immunitaires. Le pays de 1,3 milliard d’habitants continue de faire face à une flambée des contaminations avec un record de 234.000 nouveaux cas signalés ce samedi.