Il fut un temps où l’on parlait de pays « sous-développés » pour désigner les pays du tiers monde. Ce terme a été remplacé par celui, moins péjoratif, de pays « en voie de développement ». Puis, sont apparus les pays dits « émergents », qui ne font plus vraiment partie des pays en voie de développement, mais qui n’ont pas atteint le niveau nécéssaire des pays développés !…Mais est-ce que le Maroc en fait-il vraiment partie ?…
Le Maroc vit depuis une petite vingtaine d’années un essor économique soutenu, mais en même temps trop fragile, marqué par « un programme de rattrapage » dans de nombreux secteurs (infrastructures, services, industrie manufacturière, agriculture…etc). Le pays, sous l’impulsion d’une politique de modernisation, se positionne comme étant un leader régional dans bien des domaines. D’ailleurs, le Maroc inscrit à présent son développement dans une « Africanisation » de son économie !…
Mais voilà, Le Maroc vit un développement à « deux vitesses », avec un fort contraste entre ses régions, ses villes ou ses campagnes, avec la présence d’une « économie souterraine informelle », handicapante, dans tous les secteurs d’activité !…
Malgré tout les atouts indéniables du Maroc, la population marocaine vit mal et surtout très inégalement. Il faut dire qu’en 25 ans, la population marocaine a presque doublé pour atteindre environ 40 millions actuellement, dont la moitié a moins de 25 ans. Le pays vit un développement irrégulier flagrant : une modernisation accélérée dans certaines villes et un archaïsme manifeste dans les campagnes du « Maroc profond » pour ne pas dire du « Maroc oublié » !…
Les disparités des revenus sont énormes, l’éventail des salaires varie de 1 à 1000. Le chômage touche environ 15% de la population, dont le quart sont des jeunes diplômés. Ce taux peut aller jusqu’à 40% si on compte bien les femmes et les filles au foyer !…
Le pourcentage des pauvres augmente invariablement, et dans les grandes agglomérations ; Bidonvilles et villas luxueuses se côtoient « dangereusement », non sans une certaine tension sociale palpable !…
Cependant, des chantiers « titanesques » ont vu et voient le jour au Maroc, Le port Tanger-Med, le réseau autoroutier, Les stations solaires « Noor », les plus grandes au monde, La première ligne du train à grande vitesse en Afrique et le lancement dernièrement de deux satellites marocains…etc !…
Le Maroc d’aujourd’hui n’a que peu de choses à voir avec ce qu’il était au début des années 2000. Une vision futuriste, a su refaçonner l’image du Maroc en le positionnant à la place qui est naturellement la sienne sur l’échiquier mondial et surtout africain !…
Il est impératif et vital pour le Maroc de « rattraper ses retards » accumulés durant des décennies. Il n’a pas d’autres solutions que de miser, en priorité absolue, sur une véritable « RÉVOLUTION » de son ENSEIGNEMENT ARCHAÏQUE. Car sans un enseignement moderne, en total rupture avec le modèle actuel, le Maroc ne pourra jamais prétendre réussir à mener avec succès son « train d’avance » sur l’Afrique ou à émerger définitivement pour le reste du monde !…
Abderrazzak Boussaid / Le7tv