Les exportations britanniques vers l’Union européenne ont reculé de près de 41% au cours du premier mois suivant le départ définitif du Royaume Uni du bloc des 27, a indiqué, vendredi, l’Office britannique des statistiques nationales (ONS).
Il s’agit de la plus forte baisse jamais enregistrée depuis le début des statistiques de l’ONS en 1997. En revanche, le total des importations en provenance de l’UE a chuté de près de 29%, d’après la même source.
En effet, la valeur des marchandises exportées du Royaume-Uni vers l’Union européenne a chuté de 5,6 milliards de livres sterling en janvier 2021, tandis que les importations ont chuté de 6,6 milliards de livres au cours de la même période.
Cette baisse était largement observée dans les importations des voitures et des équipements de transport, ainsi que dans les produits pharmaceutiques provenant de l’Union européenne. Parallèlement, les échanges entre le Royaume-Uni et les pays tiers ont augmenté de 1,7% en janvier dernier.
Selon le cabinet d’expertise comptable KPMG, la chute des échanges entre les deux partenaires historiques est essentiellement liée au Brexit. En effet, une bonne partie des entreprises ont eu recours aux stocks qu’elles avaient constitué en décembre 2020 en prévision d’un départ dur de l’UE, sans devoir commander de nouvelles marchandises.
La pandémie est entrée elle aussi en jeu. La découverte d’une nouvelle souche de coronavirus hyper contagieuse au sud de l’Angleterre en décembre avait entraîné de nouvelles complications et provoqué des retards aux passages frontaliers, explique KPMG.
Les chiffres de l’ONS montrent, par ailleurs, un recul de 2,9% du PIB britannique en janvier, après une hausse de 1,2% en décembre. Cela représente une chute de 9% de la croissance économique par rapport aux niveaux pré-pandémiques.
La Banque centrale d’Angleterre (BoE) prévoit, pour sa part, une contraction de 4% de l’économie britannique au cours des trois premiers mois de 2021 en raison du confinement général toujours en vigueur.
Le7tv (avec MAP)