Après seulement quelques heures de la démission surprise de Mustafa Ramid de son poste entant que ministre au gouvernement, le maire de Fès, Idriss El Azami, a présenté, à son tour, la sienne de la Présidence du Conseil National du PJD et du Secrétariat Général du parti.
À ce qui paraît rien ne va plus au PJD, la crise interne qui se profilait depuis quelque temps semble avoir atteint des proportions inquiétantes. Dans une longue lettre où il explique les raisons de son départ, Idriss El Azami, maire de Fès, en profite pour régler ses comptes avec les instances du parti.
Dans sa lettre El Azami a évoqué «la confusion et les questions qui surgissent à chaque fois et restent sans réponse entre les prises de positions du parti et leur adéquation avec les principes affichés et le programme électoral» sur la base duquel il a été élu.
L’ancien ministre du Budget du gouvernement Benkirane n’a pas manqué d’accuser ses camarades d’avoir transformé le Conseil national du parti en une tribune qui sert uniquement à calmer les esprits et absorber la colère des uns et des autres au lieu d’assumer son rôle comme la plus haute instance décisionnelle du PJD.
À la veille des prochaines échéances électorales, Idriss El Azami dépeint un sombre tableau de son parti, qui n’aurait plus comme objectif que de gagner les élections et gouverner au risque de perdre ses principes et ses convictions.
Ibtihal Bassir/Le7tv.