Ce sont des millions de manifestants qui ont pris d’assaut les rues du pays pour manifester leur rejet massif de l’actuel régime algérien. Comme un certain vendredi 22 février 2019, ce vendredi 26 février 2021, des millions d’algériennes et d’algériens ont occupé les rues du pays malgré les menaces, la répression policière, les intimidations et la forte propagande médiatique. Leurs slogans sont on ne peut plus clairs : « Tebboune et les Généraux à la Poubelle », « Algérie Indépendante », « État civil et non militaire » !…
Abdemadjid Tebboune, son premier-ministre Abdelaziz Djerad et de nombreux hauts responsables de l’actuelle Institution militaire sont clairement ciblés par des manifestants en colère, enragé par la situation actuelle très préoccupante de leur pays. Contrairement au 22 février 2019, ce vendredi 26 février 2021, les manifestants algériens ont pris conscience du danger encouru par leur pays en raison des fortes difficultés économiques ou financières qui ne cessent de s’aggraver à cause de l’incompétence des dirigeants entourant Tebboune.
La chute du dinar, la cherté excessive de la vie, le chômage endémique, le désespoir des classes populaires, la déception des salariés, travailleurs ou artisans rongés par la mal-vie et la misère sociale, les Algériennes et Algériens ont fini par comprendre que le régime étouffant leur pays est tout simplement incapable de prendre en charge leurs besoins fondamentaux, à savoir vivre dignement dans leur pays sans avoir peur de finir les fins de mois sans pouvoir nourrir leurs familles, payer leurs loyers ou se procurer les produits alimentaires les plus basiques.
Ce vendredi 26 février 2021 est bel et bien une nouvelle journée historique. La grandiose mobilisation populaire dans les rues de toutes les grandes du pays discréditent définitivement un régime politique isolé dans son propre pays, incapable de trouver des solutions à ses propres dysfonctionnements, impuissant face aux problèmes socio-économiques qui menacent la stabilité de la nation. Illégitime, mais aussi incompétent, ce régime que symbolisent parfaitement les incuries de Tebboune est devenu dangereux pour l’avenir des 45 millions d’Algériens.
« Nous ne reviendrons jamais en arrière » : ce message unanime délivré par les manifestants algériens sonne comme un dernier appel à un système malade, affaibli, dépassé par les problèmes du pays. Un appel à un départ apaisé, calme avant que ça soit trop tard car la colère de tout un peuple peut tout détruire dans son sillage.
Les Algériens sont, désormais, conscients que les problèmes du pays ne seront jamais solutionnées par Tebboune et ses ministres ou les généraux qui les protègent. L’Algérie doit faire un choix : sauver le système ou sauver sa propre destinée face à un avenir complexe dans un mode post-COVID très dangereux. Les manifestants de ce vendredi 26 février 2021 ont fait savoir leur choix.
Abderrazzak Boussaid/Le7tv