À chaque fois qu’un Grand Chelem de tennis se déroule à travers les circuits internationaux, les souvenirs d’un temps lointain que nos jeunes ne connaissent sûrement pas, reviennent pour nous attrister davantage, et la nostalgie, pour ceux qui d’entre-nous s’en souviennent encore un peu, pour nous plonger dans la déprime et la hantise, d’une époque qui ne reviendra jamais plus !…
Nos souvenirs s’arrêtent précisément aux années de gloire de Younes El Aynaoui, Hicham Arazi et autre Karim El Alami. Ces derniers ont été les principaux artisans des succès du tennis marocain. Malheureusement après leur retraite, le Maroc n’a pas su briller encore une fois sur la scène internationale, ni trouver la relève !…
Depuis des années, le tennis marocain est en déclin, pour ne pas dire se meurt dans son petit coin. Alors que le Maroc se considérait comme l’une des grandes nations du tennis. Hélas, ce n’est plus le cas aujourd’hui !…
Surnommés les «Trois Mousquetaires», les anciens tennismen marocains: Younes El Aynaoui, Hicham Arazi et Karim El Alami avaient marqué leurs carrières par de belles épopées !…Ils comptent des titres importants comme, ce fut le cas pour Arazi et El Aynaoui qui ont remporté le Grand Prix Hassan II, une des compétitions qui regroupaient les meilleurs tennismans du monde. El Alami quant à lui a été finaliste de ce tournoi en 1994. En plus de ça, les trois champions avaient fait partie, presque à la même période, des « 50 meilleurs joueurs du tennis à l’échelle mondiale » !…
Aujourd’hui ces distinctions restent certes indélébiles mais ne peuvent camoufler la crise où s’engouffre le tennis marocain depuis une dizaine d’années. Il est clair que la relève n’a pas été assurée pour que nos tennismen actuels puissent continuer sur le même élan, à l’instar de leurs prédécesseurs. Les clubs ont-ils une part de responsabilité dans cette crise ?…la fédération du Tennis a-t-elle failli à ses obligations ?!…
Au Maroc, il existe plus de 50 clubs affiliés à la Fédération Royale Marocaine de Tennis (FRMT). Mais le problème central réside dans la formation des formateurs. C’est ce qu’avait affirmé Hicham Arazi dans une ancienne déclaration : « ll faudrait former de nouveaux moniteurs et remettre à niveau les anciens… L’esprit de « vrais » clubs de tennis manque cruellement » !…
Bien que le tennis marocain ne trouve toujours pas son essor, de nouvelles figures ont essayé d’émerger ces dernières années tels qu’Amine Ahouda, l’Algéro-marocain Lamine Ouahab, Yassir Kilani, Anas Fettar et autres Adam Moundir. Ces jeunes joueurs ne manquaient pas de s’illustrer dans des compétitions régionales ou bien continentales, mais sans plus !…
Aujourd’hui, le chemin est très long (trop long), difficile, semé d’embûches, pour quiconque voudrait espérer atteindre un jour le niveau international : le nouveau venu Eliott Benchetrit ne peut que confirmer ce constat. Nos jeunes tennismen et tenniswomen doivent bénéficier d’un accompagnement et d’un encadrement professionnel de la part de leurs formateurs et sûrtout de leur Fédération, pour les mettre sur les traces des anciens afin de faire rêver une autre fois, tous les marocains restés nostalgiques d’une belle époque à jamais gravée dans leur mémoire !…
Abderrazzak Boussaïd/Le7tv