Des milliers de personnes ont défilé, mardi dans la ville de Kherrata relevant de la wilaya de Bejaia (300 km à l’est d’Alger), pour célébrer le 2è anniversaire du hirak, ce mouvement de protestation anti-régime qui a chassé, début 2019, le président Abdelaziz Bouteflika du pouvoir après 20 ans de règne.
Pour marquer ce 2e anniversaire, des milliers de manifestants ont sillonné les rues de la ville, en présence de plusieurs figures de l’opposition comme le président du Rassemblement pour la Culture et de Démocratie (RCD), Mohcine Belabbas ou la présidente de l’Union pour le Changement et le Progrès (UCP), Zoubida Assoul.
Selon des vidéos partagées sur les réseaux sociaux, les Algériens ont afflué de partout pour célébrer l’anniversaire du déclenchement de ce mouvement dans cette ville, devenue le berceau du Hirak, avec des manifestations inédites qui ont abouti à la démission, le 2 avril 2019, de l’ancien président Bouteflika.
Ces manifestants ont appelé à la « satisfaction de toutes les revendications de « hirak » pour aboutir à un changement de régime. Les manifestants ont repris les slogans habituels de hirak en arpentant le principal boulevard de le ville pour réclamer encore et toujours « le changement profond » et le « départ de système tout le système ». Ils ont scandé aussi des slogans hostiles au pouvoir et demandé satisfaction, sans condition, de toutes les revendications de hirak.
Les manifestants ont de même appelé à la libération des détenus du hirak, en brandissant les portraits de Khaled Drareni, Brahim Laalemi, Rachid Nekkaz. Pour rappel, le 16 février 2019, un rassemblement spontané avait réuni des milliers de manifestants contre un 5e mandat du président Bouteflika, à Kherrata, la première marche à avoir donné le coup d’envoi de la contestation qui devait ensuite gagner tout le pays.
Dernièrement, des marches et des rassemblements se sont déroulés dans plusieurs régions algériennes, notamment à Alger, Jijel, Laghouat ou en Kabylie, malgré l’interdiction de manifester, pour dénoncer la poursuite des violations des droits de l’Homme et réclamer la dignité et l’instauration d’un régime démocratique.
La rédaction /Le7tv