À l’image de l’économie moribonde de l’Algérie, « la tour de contrôle » du nouveau aéroport d’Alger tombe déjà en ruines avant même l’inauguration officielle de ce terminal, qui a explosé en attendant son budget en milliards de dollars et ceci plusieurs fois de suite !…
En effet, en pleine visite d’inspection menée ce jeudi 11 février 2021, par les hauts responsables de L’Établissement National de la Navigation Aérienne (ENNA), l’administration chargée de l’exploitation et de la sécurité du transport aérien algérien, le plafond et le sol du bureau sensé devenir celui du directeur de la sécurité aéronautique de l’aéroport d’Alger, un espace stratégique aménagé au niveau du dernier étage de la nouvelle Tour de Contrôle, se sont effondrés à cause de la mauvaise qualité des matériaux utilisés lors des travaux de construction de cette Tour qui a coûté à elle seule, tout de même, de plus 20 millions de dollars !…
Cet incident témoigne de l’ampleur des malfaçons et le degré de la corruption qui ont caractérisé la construction de cet ouvrage stratégique à l’aéroport d’Alger, la plus importante infrastructure aéroportuaire du pays !…
À la suite de cet incident inédit, de nombreux cadres et ingénieurs de l’ENNA ont exprimé vivement à leur direction leur inquiétude concernant le risque l’affaissement progressif de toutes les structures de la nouvelle Tour de Contrôle !…
Selon plusieurs témoignages, des employés de l’ENNA ont signalé aussi de nombreuses déformations anormales de la nouvelle Tour de Contrôle. Ces malfaçons risquent de créer des infiltrations d’eau dans un premier temps ou pire, des fissures au niveau de « la vigie » (étage supérieur de la tour), ce qui serait encore bien plus dangereux !…
À ce rythme, les employés de l’ENNA craignent que la nouvelle Tour de Contrôle d’Alger tombe en ruines, alors qu’elle n’a même pas été encore inaugurée officiellement !… Oui, une Tour de Contrôle neuve qui a coûté à elle seule plus de 20 millions de dollars.
Rappelons que le chantier avait été confié au constructeur espagnol FCC Construccion et les travaux sont achevés officiellement depuis 2018. Or, lors de la réception de l’édifice, plusieurs réserves ont été émises par le bureau d’études, Satem, spécialisé dans le secteur de l’Engineering et essentiellement dans la maîtrise d’œuvre. En dépit de ces réserves concernant les fissures au niveau de plusieurs parties de l’édifice, le groupe espagnol FCC Construccion n’a jamais fait l’objet d’une mise en demeure ni rappelé à l’ordre ni soumis à une quelconque pénalité financière !… Bizarre non ?!…
Abderrazzak Boussaïd/Le7tv