Dans le but de protéger le patrimoine au Maroc, le Ministre de la Culture, de la jeunesse et des sports, Othman El Ferdaous a insisté, ce jeudi à Rabat, sur l’impératif d’actualiser l’arsenal juridique.
Lors d’une table ronde, tenue sous le thème «la protection juridique du patrimoine culturel: enjeux et perspectives», il a souligné «Depuis 40 ans, nous avons eu, certes, suffisamment de recul pour comprendre les marges d’amélioration nécessaires pour faire évoluer l’arsenal juridique qui protège le patrimoine au Maroc, mais il faut que cette protection ne soit pas portée uniquement sur l’aspect immatériel et matériel, mais qu’elle s’étende au patrimoine mobilier ou immobilier».
Il a, également, relevé que cette rencontre, initiée par le ministère, en partenariat avec la Fondation pour la sauvegarde du patrimoine culturel de Rabat, constitue une «dernière ligne droite avant l’introduction des nouveaux projets de loi de protection du patrimoine dans le circuit législatif pour leur adoption».
El Ferdaous n’a pas oublié, aussi, d’estimer que les Marocains doivent prendre conscience de l’importance de la place du patrimoine dans le modèle de financement de la culture en général, faisant observer à cet effet que 99% des recettes du Fonds national de l’action culturelle (FNAC) proviennent des revenus des visites des sites du patrimoine et des monuments historiques.
Comme conséquence de cette rencontre, deux panels ont été organisé, le premier porte sur «le patrimoine culturel dans le droit international : cas des conventions de l’UNESCO», tandis que le second traite de la thématique du «patrimoine culturel dans le droit marocain».
En outre, différentes thématiques ont été abordées, portant notamment sur les principes et fondements d’un droit international du patrimoine culturel, la protection du patrimoine matériel, culturel et naturel dans les conventions internationales, la protection du patrimoine historique dans le droit d’urbanisme, la protection des monuments historiques et du mobilier archéologique et ethnographique dans la législation marocaine et la lecture critique de la loi 22-80 relative à la conservation des monuments historiques et des sites des inscriptions et des objets d’art et d’antiquité.
Ibtihal Bassir/Le7tv.