L’ambassadeur, représentant permanent du Maroc à l’ONU, Omar Hilale, a affirmé jeudi que la décolonisation du Sahara marocain a été définitivement scellée avec l’accord de Madrid en 1975 et son approbation par l’Assemblée générale des Nations-Unies.
Intervenant lors d’un évènement parallèle virtuel organisé par l’Afrique du Sud, la Russie et le Vietnam pour commémorer le 60-ème anniversaire de l’adoption de la résolution historique 1514 de l’Assemblée générale, aussi connue sous le nom de « Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples coloniaux », M. Hilale a déclaré que la question du Sahara marocain constitue une question d’intégrité territoriale du Maroc et non d’une soi-disant question de décolonisation.
L’ambassadeur a également fait observer que la mise en œuvre de l’autodétermination, telle que prévue par la résolution 1514, reste encadrée par « un principe fondamental », à savoir celui de l’intégrité territoriale inscrit dans la Charte des Nations-Unies…
M. Hilale a ainsi souligné l’importance d’aller au-delà de « l’interprétation limitée et bornée » de l’autodétermination et des « idéologies d’indépendance rétrospectives » datant de l’époque de la guerre froide, et de s’ouvrir à de nouvelles formes d’autodétermination, qui permettent aux populations de jouir pleinement de leurs droits, de leur développement et de leur bien-être »….
« A cet égard, l’autonomie, qui s’exprime à travers la démocratie locale, la participation économique, la préservation et la promotion des identités tribales, linguistiques et culturelles, permet, dans plusieurs situations, de dépasser le statu quo, de cultiver la paix, de sortir de la stagnation et de favoriser la confiance et la réconciliation », a expliqué l’ambassadeur.
M. Hilale a aussi rappelé que l’adoption, il y a 60 ans, de la résolution 1514 s’inscrivait dans un contexte particulier, marqué par un mouvement mondial pour l’indépendance dans les années 50 et 60. Dans le même temps, cette résolution a consacré le principe sacro-saint du respect de l’intégrité territoriale des États membres, inscrit dans la Charte des Nations Unies.
Regrettant certaines lectures idéologiques et sélectives, M. Hilale a précisé que cette résolution ne porte pas uniquement sur l’autodétermination mais également sur le respect de l’intégrité territoriale, l’unité et la souveraineté des Etats. Il a fait observer, à cet égard, que le paragraphe 6 de cette résolution stipule que «toute tentative visant à perturber partiellement ou totalement l’unité nationale et l’intégrité territoriale d’un pays est incompatible avec les buts et principes de la Charte des Nations Unies».
La rédaction /Le7tv