Le 18 Décembre 1975, 350.000 marocains, enfants, femmes, hommes, vieillards, et même handicapés ont été expulsés sans ménagement, sans leur biens, sans leur argent, sans leur habits, vers les frontières d’Oujda. Un « Droit de Mémoire » s’impose à nous, pour qu’on n’oublie JAMAIS la trahison de « nos frères algériens » !…
À l’occasion du triste “anniversaire” de l’expulsion en 1975 de milliers de Marocains par le gouvernement algérien, le Collectif international de soutien aux familles d’origine marocaine expulsées d’Algérie (CIEMA) lance un appel en vue de rappeler aux décideurs algériens le poids de leur responsabilité, historique, totale et lourde !…
Ce 18 décembre 1975, le gouvernement algérien prend la décision d’expulser des milliers de citoyens Marocains établis en toute légalité sur le territoire algérien. Ces personnes qui étaient intégrées depuis des décennies en Algérie, avaient fondé des familles (notamment algéro-marocaines), avaient pris les armes durant la guerre contre l’occupant français, se sont vu expulsées, arbitrairement et sans sommation, vers le Maroc. Le mot d’ordre a été donné le jour de la fête de l’Aid El Kébir, fête qui se mue en drame humain pour les expulsés et pour leur famille !…
En ce 45ème douloureux « anniversaire », les personnes ayant vécu cette expulsion, ainsi que leurs ayants droit s’interrogent encore sur les motivations de ces faits !…
La scène se déroule le 18 Décembre 1975 pendant que les Musulmans célèbrent, à travers le monde, l’une des plus importantes fêtes de son culte : la fête du Sacrifice (Aïd El Adha). Elle donne à voir, 350.000 personnes, femmes, hommes, enfants, vieillards, et même des personnes handicapées, chargées comme du bétail dans des trains de marchandises et des camions-benne, en route vers la frontière marocaine. Ce sont des personnes d’origine marocaine, forcées de quitter l’Algérie, expulsées par les militaires de ce pays, dans le quel elles vivaient depuis des décennies et dont la majorité de leur enfants y sont nés !…
Une douleur incommensurable d’autant plus vive que l’exaction fut commise par les responsables d’un pays voisin, un pays frère, nous dit-on jusqu’à maintenant !...
Assommées par des sentiments diffus de honte mêlés à une volonté d’oublier ce passé douloureux, les personnes expulsées d’Algérie ont gardé le silence, enfouissant le traumatisme au plus profond d’elles-mêmes avant qu’il ne soit inhumé avec elles !…
Leurs enfants et petits-enfants se sont emparés du sujet, devenus à leurs yeux, acte fondateur de leur mémoire et de leur passé. Ils gardent aussi des traces de cette expulsion mais, au contraire de leurs ascendants, ils sont mus par une volonté forte de voir ces faits reconnus, par la communauté internationale pour être réhabilités dans leur histoire, dans leur souffrance et dans leur mémoire !…
Les ayants droits qui ont vécu cette tragédie humanitaire, au-travers d’associations ou d’actes individuels ont mis à jour cette tragédie par leurs témoignages, par leurs écrits et par leurs plaidoyers divers. Les événements du 18 Décembre 1975, sont aujourd’hui connus du grand public et des instances internationales, qui se sont saisies du dossier, comme le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU !…
Abderrazzak Boussaid /Le7tv