L’indice mondial de la prospérité établi récemment par le « Legatum Institute », un think-tank indépendant basé à Londres, vient de classer l’Algérie au 162e rang mondial concernant le dynamisme économique sur 167 pays à travers la planète, juste devant les quatre bons derniers, à savoir : Le Soudan du Sud, l’Érythrée, la Syrie ou la Libye, des pays qui sont soit en situation de guerre ou qui sortent de périodes de conflits majeurs !…
Dans le même temps l’économie marocaine qui elle, n’est basée ni sur une rente pétrolière, ni une rente gazière, s’est retrouvée à la 94ème place !…
2020 est une année noire pour l’économie algérienne. Déjà fragilisée par les problèmes politiques et l’instabilité institutionnelle ayant caractérisé l’année 2019, l’économie algérienne a énormément souffert cette année 2020 en raison des conséquences néfastes de la pandémie de la COVID-19 conjuguées à la mauvaise gouvernance très inquiétant du pays. Dans ce contexte, l’Algérie s’est retrouvée parmi les 5 pays les moins dynamiques et les mois performants au monde !…
Cette évaluation faite par des experts économiques se base sur cinq critères, à savoir les sciences et technologies, le coût de la main-d’oeuvre et le capital humain, l’économie et la croissance, l’environnement pour les opérations commerciales, ainsi que l’environnement financier. Or, l’Algérie est encore un pays très sous-développé dans toutes ces catégoriques et c’est pour cette raison qu’elle manque cruellement de dynamisme et de performance économique !…
Ses banques sont archaïques et ne sont même pas connectées au monde digital, sa main-d’oeuvre est certes pas chère, mais son niveau de qualifications laisse encore à désirer et la maitrise des technologies est encore médiocre !…
Depuis 2019, l’Algérie patine dans ses problèmes politiques et se retrouve l’otage d’un « gouvernement militaire » miné par la corruption qui le rend incapable de mener des réformes structurelles capables d’insuffler au pays un vent de dynamisme. C’est une réalité amère que tous les Algériennes et Algériens vivent au quotidien !…
L’indice de prospérité d’un pays est définie sur la base de douze critères clés que sont : la sécurité, les libertés individuelles, la bonne gouvernance, le capital social, l’environnement de l’investissement, les conditions entrepreneuriales, l’accès au marché et la qualité des infrastructures, la qualité économique, les conditions de vie, la santé publique, l’éducation et l’environnement naturel…
L’Algérie s’est classée très mal dans chacun de ces douze critères déterminant le classement global, c’est pour cela qu’elle s’est retrouvé parmi les 5 derniers devant le Soudan du Sud, l’Érythrée, la Syrie ou la Libye, des pays qui sont soit en situation de guerre ou qui sortent juste de périodes de conflits majeurs !…
Abderrazzak Boussaid/Le7tv