L’élection de Joe Biden à la tête des Etats-Unis, première puissance du monde, n’est pas du une bonne nouvelle pour le régime algérien. Bien au contraire. Explications :
Sur le plan Économique :
L’arrivée des démocrates au pouvoir aux Etats-Unis va provoquer dès 2021 une baisse des prix du baril du pétrole. Joe Biden s’est engagé à tout mettre en œuvre pour favoriser l’utilisation de sources d’énergie propres au détriment de la bonne vieille énergie fossile qu’est le pétrole. Le prix du pétrole diminuera car il y aura trop d’offre pour moins de demande.
Plus encore, Joe Biden a promis de lever partiellement les sanctions contre la production pétrolière iranienne et vénézuélienne ce qui va augmenter nettement l’offre au détriment de la demande puisque de nouveaux milliers de barils de pétrole vont inonder à nouveau à moyen terme les marchés pétroliers internationaux.
Pour rappel, les hydrocarbures en Algérie représentent 96% des exportations du pays, 43% des recettes fiscales et 21% du PIB.
Sur le plan Politique:
Avec le retour des démocrates à la Maison Blanche, le régime algérien ne sera pas traité comme un ami car, contrairement aux Républicains, les Démocrates n’aiment pas du tout fricoter avec les dictateurs du monde arabe et Joe Biden a lancé un avertissement bien avant sa victoire à ces élections présidentielles haletantes. “Je serai un allié de la lumière, pas des ténèbres”, avait prévenu Joe Biden lors de la campagne électorale.
Ce positionnement fera de l’Algérie une cible privilégiée de la nouvelle politique étrangère américaine qui ne va pas tolérer pendant longtemps encore l’emprise du pouvoir militaire sur les institutions de l’Etat.
Sur le plan Géopolitique:
Les démocrates américains ont toujours été très favorables aux intérêts régionaux du Maroc, le frère ennemi du régime algérien.
Lorsque la démocrate Hilary Clinton était Secrétaire d’Etat chargé des Affaires Etrangères entre 2009 et 2013, le Maroc a connu un traitement de faveur très remarqué sur la scène régionale et les américains ont soutenu le Maroc dans toutes ses manoeuvres politiques internes et internationales. Alger est donc prévenue, les mois à venir sont durs, très durs sur le plan géopolitique.
Abderrazzak Boussaïd/Le7tv