La résolution 2548, adoptée par le Conseil de Sécurité le 30 octobre 2020 et relative à la question du Sahara marocain, se décline en un triple message : un message de clarté, de fermeté et de constance !…
Un message de clarté d’abord dans la définition des véritables parties dans ce différend régional, en pointant expressément le rôle de l’Algérie, citée pas moins de 5 fois, alors que ce pays n’était pas du tout évoqué dans les résolutions antérieures à 2017 !…
Le Conseil de Sécurité appelle, donc, l’Algérie à assumer un rôle à la hauteur de son implication politique, diplomatique, militaire dans ce conflit régional, car aucun processus politique n’est envisageable sans l’implication effective et constructive de l’Algérie, mentor du Polisario !…
Clarté ensuite dans l’identification de la finalité du processus politique, car la résolution ne laisse aucun doute sur l’engagement du Conseil de Sécurité pour « une solution politique réaliste, pragmatique et durable » qui repose sur le compromis !…
Le Conseil de Sécurité réitère son engagement pour une solution politique et d’écarter définitivement toutes les options inapplicables. La résolution de l’ONU implique clairement que toute solution qui n’est pas pragmatique, n’est pas réaliste ni réalisable, est donc à écarter définitivement !…
Enfin, la résolution ne contient aucune référence au « référendum », alors qu’elle se réfère à 6 reprises à la solution politique. Ceux qui continuent à évoquer l’option référendaire s’inscrivent donc hors de la résolution Onusienne, qui incarne à la fois la légalité internationale et exprime la volonté de la communauté internationale !…
La résolution demande aussi à l’Algérie, à nouveau, que l’enregistrement des réfugiés dans les camps de Tindouf soit envisagé rapidement !…Il s’agit de la question du « recensement des populations séquestrées dans les camps de Tindouf » !…
Dans la résolution 2548, le Conseil de Sécurité rejoint le rapport du Secrétaire Général dans l’inquiétude face aux violations récurrentes de l’accord militaire et de la menace réelle sur le cessez-le-feu. Le Conseil de sécurité avait déjà, dès sa résolution 2414 de 2018, demandé au « polisario » d’exécuter « un retrait immédiat » de la zone tampon de Guergarate, et « de s’abstenir de se livrer à de tels actes déstabilisateurs », qui pourraient compromettre le processus politique !...
La résolution de l’Onu confirme définitivement le mandat de la MINURSO dont la présence n’est nullement liée à « un hypothétique référendum », option définitivement écartée par le Conseil de Sécurité !…
Abderrazzak Boussaid/le7tv