Qu’ils soient aiguilles, compensés, fins ou épais, les talons hauts sont aujourd’hui un symbole incontesté de la féminité, et ce, depuis de nombreux siècles. Mais saviez-vous qu’il n’en a pas toujours été ainsi ?
Dans l’arsenal des armes de séduction féminine, les hauts talons figurent en très bonne place. Un accessoire mythique du vestiaire féminin dont l’histoire est ô combien étonnante car figurez-vous que les talons hauts sont apparus au temps de l’Egypte antique où ils étaient portés par…des hommes. En effet à cette époque, alors que la majorité de la population marchait pieds nus, les bouchers avaient l’habitude d’en porter, cela pour éviter de patauger dans le sang.
Chaussures à talons : une histoire de pouvoir :
Un aspect pratique des talons qui séduira des siècles plus tard, des cavaliers perses qui les utilisaient, cette fois, pour s’assurer une meilleure stabilité dans les étriers afin de pouvoir par exemple se dresser lorsqu’ils tiraient à l’arc.
Au 16ème siècle des chopines, sorte de pantoufles surmontées de hautes plateformes, sont réservées aux dames et leur permettent de ne pas salir leurs robes.
Un siècle plus tard, les chaussures à talons sont à la mode à la Cour de Versailles après que Louis XIV décide d’en porter pour compenser sa petite taille (1m63) : elles sont alors portées indifféremment par les hommes et les femmes issus de la noblesse et de la bourgeoisie.
Chaussures à talons : leur dimension sensuelle à la fin du 19ème :
Mais au fil des décennies les hommes se mettent à porter des vêtements plus confortables et le talon haut perd sa fonction d’indicateur d’une classe sociale.
En 1740, plus aucun homme ne porte de talons hauts jugés par alors la gent masculine comme un attribut efféminé et ridicule. A la Révolution Française, les femmes ont également cessé d’en porter.
Il faudra attendre la moitié du 19ème siècle pour que les talons hauts fassent leur retour lorsqu’un chausseur crée des bottines à talon pour la reine Victoria de Grande-Bretagne. Depuis lors, les talons sont accessibles à la plupart des femmes puisqu’ils ne constituent plus un objet de luxe.
C’est à la fin de ce même siècle que les talons commencent à prendre la dimension sensuelle, voire érotique, qu’on leur connaît aujourd’hui ; prostitués et danseuses de French Cancan les portant très hauts.
Ibtihal Bassir/Le7tv.