La “FMAC “ défend sa cause auprès du Chef de Gouvernement.
Chefs de cuisines, boulangers et pâtissiers mobilisés mais aussi…
Par Regragui Nourreddine.
Mettre la main dans la pâte. Ainsi pâtissiers, boulangers, chefs de cuisines et tout les corps de métier affiliés à la FMAC (Fédération Marocaine des Arts Culinaires) se sont mobilisés pour combattre cette situation du “ Corona “ et c’est vrai, cette philosophie de la solidarité avait du goût.
Soutien non stop, aides sans compter, devoir de bon citoyen mais parallèlement un impact de crises qui n’épargne personne.
Interlocutrice, la Fédération Marocaine des Arts Culinaires (FMAC) partie prenante de la réunion tenue le 19 juin à Rabat, par le Chef de Gouvernement M. Saad Eddine El Othmani avec les fédérations de métiers représentés à la Confédération Nationale du Tourisme (CNT), en présence de Mme Nadia Fettah Alaoui, Ministre du Tourisme, de l’Artisanat, du Transport aérien et de l’Économie sociale.
La FMAC dans un communiqué parvenu à notre rédaction rappelle que cette réunion a été l’occasion pour M. Kamal Rahal Essoulami, Président de la FMAC, de faire l’exposé du militantisme des chefs de cuisine, des boulangers et des pâtissiers marocains qui ont répondu volontairement sans hésitation à l’appel de solidarité en produisant plus de 200 000 repas servis au corps soignant et autres à travers plusieurs villes du Royaume. Mobilisant avec du cœur plus de 200 cuisiniers, boulangers et pâtissiers bien impliqués dans leur devoir citoyen.
Mr Kamal RAHAL a aussi expliqué au Chef de Gouvernement que le secteur, ses opérateurs et ses employés sont dans le collimateur d’une crise économique et sociale sans précédent, exigeant considération et soutien de la part du Gouvernement, tant au niveau des entreprises dont 75% ont perdu leur business, que des effectifs qui les emploient. Il est vrai que la FMAC fait tout son possible pour structurer le métier, améliorer la qualité et service et permettre aux employés d’exercer dans un environnement sain et légal, toutefois un accompagnement de l’Etat serait nécessaire et précieux, a indiqué M. Kamal Rahal.
En effet, à travers une étude menée par la fédération sur plus de 500 répondants, il en ressort que la moitié ne sont pas déclarés à la CNSS et que seulement 5% sont affiliés à Ramed, vivant dans un état de précarité qui empire avec la crise. En ajoutant qu’environ 72% n’ont pas été soutenus par les entreprises qui les emploient, ce qui est énorme vu le contexte économique difficile dans lequel vit le pays. Pire encore : La moitié n’ont pas reçu leur salaire, 80% n’ont pas reçu leurs indemnités sachant que 50% sont à l’arrêt complet et seulement 20% d’entreprises ayant maintenu leur personnel.
Convaincue des incidences alarmantes de cette situation sur le secteur et son avenir, la Fédération Marocaine des Arts Culinaires ne cesse de sensibiliser les pouvoirs publics sur la nécessité de soutenir ces professionnels, ambassadeurs d’un savoir-faire ancestral de qualité, connu et reconnu partout dans le monde.