Malgré un prétendu cessez-le-feu, l’Arabie Saoudite continue d’essayer de faire plier le Yemen. Ces dernières semaines, les Emirats arabes unis, ont profité du silence assourdissant dû à la pandémie pour poursuivre dans l’ombre leur entreprise de mercenariat et leur stratégie de mort. Plus les mois avancent, et plus l’emploi de tous les moyens pour venir à bout de la résistance yéménite semblent autorisés !…
La guerre au Yémen, « la plus grave crise humanitaire au monde » selon les Nations Unies, a fait entre 2015 et 2020 plusieurs dizaines de milliers de victimes, dont un très grand nombre d’enfants, sans compter les 2 millions de déplacés et de réfugiés, la famine, la pauvreté, le manque d’eau potable, provoqués par les bombardements de la coalition saoudienne, pendant quatre ans, pour un résultat quasi-nul !…
Cette guerre « illégale », pour le seul intérêt de Riyad et d’Abou Dhabi, a fait l’objet d’une étude où de nombreux documents prouvent qu’au moins 90 frappes, depuis 2015, visant délibérément des civils, des maisons, des écoles, des hôpitaux, des mosquées, ont bien eu lieu du fait de la coalition internationale !…
Pire encore, on évoquait récemment l’utilisation probable d’armes chimiques par le tandem saoudo-émirati. Si l’on en croit les révélations d’un proche ami de Jamal Khashoggi, le journaliste saoudien assassiné le 2 octobre 2018 au consulat saoudien d’Istanbul, parues le 29 octobre 2018, la mort de cette figure d’opposition pourrait bien être liée à la guerre sauvage menée par Ryad chez son voisin. En effet, il semblerait que Khashoggi était sur le point de révéler que le prince héritier saoudien, Mohamed ben Salman, dit « MBS », aurait utilisé des armes chimiques au Yémen !…
Aussi, comme les Saoudiens, les Émirats Arabes Unis auraient créé aussi une structure paramilitaire afin de recruter des combattants étrangers pour les envoyer directement au charbon sur le terrain yéménite. Des jeunes qui viennent du Soudan, du Tchad, d’Ouganda, attirés pour venir se former aux EAU et soi-disant travailler à surveiller les frontières émiraties !…
En réalité, il n’en est rien. Pour un salaire d’un peu plus de 300 dollars par mois, on leur confisque leurs papiers et leur téléphone avant de les mener au front : au Yémen, mais aussi en Libye. Et bien souvent, ils ne reviennent jamais !…
Abderrazzak Boussaid/Le7tv