Politiquement et Socialement, rien n’est réglé en Algérie et la farce électorale qui a mené au pouvoir, un homme du sérail, soutenu jusqu’à preuve du contraire, par une junte militaire aux abois, ne va pas calmer pour autant les manifestations dans les rues d’Alger, momentanément suspendues pour cause de Coronavirus !…
Économiquement, la situation de l’Algérie est plus que catastrophique !…Il faut dire qu’avec un baril de pétrole en dessous de 20 dollars et bientôt selon les dires des experts, en dessous de 15 dollars, les caisses de l’État seront désepérément vides et une inflation monstrueuse sera inévitable !…
Et comme tout « régime militaire », qui se respecte et qui sent que la situation sociale lui échappe un peu, un petit coup de patriotisme ne fera pas de mal pour détourner davantage l’attention d’un peuple au nationalisme exacerbé. La diversion ne sera que trop bien exécutée et le tour sera joué !…
Dans l’Histoire, nous avons vu cela avec les généraux argentins qui en 1982, ont créé la crise des iles Malouines avec l’ennemi anglais, s’en suit la débâcle que l’on sait. Les colonels grecs à Chypre en juillet 1974 ont fait de même, là aussi avec l’échec patent de leur tentative de rattachement de l’île à la mère-patrie !…
Vous verrez, l’Algérie sera tentée elle aussi par ce petit jeu hautement risqué, car en maintenant en vie, artificiellement, à coup de pétrodollars, le POLISARIO et la pseudo RASD, la dite république arabe sahraouie démocratique qui n’exerce sa souveraineté bidon que sur du sable-aux-vents, l’Algérie aimerait bien, en ces temps troubles, créer « une crise de diversion » avec son voisin et ennemi de toujours, le Maroc, et d’utiliser cette crise comme « soupape » pour un pays au bord de l’implosion !…
Gaz et pétrole représentent l’essentiel des exportations algériennes et assurent la couverture des importations. Or, il faut savoir que les réserves s’amenuisent, tandis que la population, augmente : Aujourd’hui, ils sont 43 millions et le solde net démographique est de 900.000 personnes par an, presque autant que l’Égypte. Comment peuvent-ils s’en sortir s’ils ne diversifient pas très vite leurs productions ?!…
Bientôt, assurent les experts en économie et les prévisionnistes de la Banque Mondiale et du FMI, l’Algérie ne pourra plus utiliser ses hydrocarbures pour payer ses importations, notamment de nourriture, et qu’elle ne pourra plus subventionner comme avant, les produits de première nécessité !…
Le risque d’émeutes sociales dans un climat d’une extrême instabilité, alimenté par la subversion des islamistes menacera toute la région. Dans ce schéma du pire, l’exode de la population vers les pays frontaliers n’est pas une option exclue, principalement vers son voisin de l’Ouest…Le Maroc !…
Abderrazzak Boussaid/Le7tv