Comme le redoutaient les associations féministes, les mesures de confinement à domicile pour lutter contre l’épidémie de coronavirus ont eu pour effet d’augmenter les violences conjugales !…
Les femmes qui étaient déjà maltraitées, n’ont plus d’échappatoire !…
Les hommes violents sont plus brutaux, ils sont exaspérés par l’enfermement imposé. Ils vont encore plus dénigrer, surveiller les faits et gestes de leurs compagnes, se plaindre de la cuisson du repas, de la tenue de la maison et très vite ça dégénère !…
De nombreuses questions persistent: comment fuir un conjoint violent, surtout avec des enfants, quand les parents et amis susceptibles d’offrir un refuge sont loin, quand les transports sont aléatoires et quand les hébergements d’urgence manquent quand ils ne sont pas fermés ?!…
Quelles mesures prendre pour protéger les victimes confinées chez elles, alors que l’on sait que « le premier signe » de violences conjugales est l’isolement de la victime, privée de tout moyen de communication autonome par son compagnon violent qui lui a souvent confisqué son téléphone ?!…
Si l’accompagnement des victimes peut toujours être assuré par les services de police et si le dépôt de plainte demeure possible, comment envisager qu’une victime puisse, sans courir un danger accru, porter plainte contre un conjoint violent avec lequel elle est condamnée à cohabiter à cause du confinement ?!…
Est-il encore possible, compte tenu de l’état de nos hôpitaux, d’y faire établir des constats médicaux de coups et violences sexuelles ?!…
Chaque jour, le décompte glaçant des victimes du coronavirus a remplacé celui des violences conjugales contre les femmes !…
L’épidémie a fait peut-être disparaître, pour un moment, les statistiques inquiétantes des femmes battues ou violées,…mais pas de la réalité !…
Abderrazzak Boussaid/Le7tv