La palette des drogues « dures » consommées par les jeunes au Maroc, s’élargit de plus en plus. Dans les classes aisées, on prend même de la cocaïne !…
La dépendance aux drogues se féminise aussi et l’âge de la première prise est de plus en plus bas !…
Le fléau des drogues dans les écoles marocaines est en train de se propager à une vitesse inquiétante. On assiste aujourd’hui à une dépendance de plus en plus grande à la drogue chez les collégiens et lycéens dans les quartiers populaires comme dans les zones aisées. C’est juste que chez les pauvres, ce sont des produits comme le Cannabis et les Psychotropes (Karkoubi) qui prévalent, alors que chez les riches on retrouve bien sûr le cannabis, mais également et de plus en plus de la Cocaïne ! …
Les professeurs et le personnel des établissements scolaires semblent dépassés par le phénomène. Les parents ne jouent pas leur rôle de contrôle et les professeurs n’ont aucune autorité sur les élèves en dehors de l’espace de l’établissement scolaire. Et puis les adolescents sont de plus en plus violents. Ce sont tous des enfants qui ont grandi dans la violence et qui n’hésitent pas à en faire usage !…
Dans des quartiers pauvres où la rue s’apparente plus à une jungle qu’à un espace urbain sain, les établissements scolaires ne font que refléter une image de cette réalité : La violence est partout !…
L’enfant grandit en subissant la violence des parents et les adolescents vivent dans des bidonvilles ou presque, où le mot intimité n’a pas de sens !… Ils suivent les cours dans une école publique qui a cessé depuis longtemps de jouer le rôle d’ascenseur social !…
Une carrière de jeune-dealer est devenue plus attractive et plus « rentable » que des études qui débouchent sur un diplôme sans aucune valeur sur le marché du travail !…
Chez les ados, la dépendance mène à la délinquance et donc à plus de violence !… D’ailleurs, on constate la montée de la violence chez les adolescents sous l’influence de la drogue, lors des matchs de football ou à l’occasion de festivals…Les actes de vandalisme touchent alors les stades, les bus et bien sûr les établissements scolaires !…
Pire encore, certaines jeunes filles s’adonnent à la prostitution afin de se procurer de la drogue!… Parfois, une fille scolarisée devient l’esclave sexuelle de son dealer qui lui fournit sa dose !… Les cafés à « Chicha » sont pointés du doigt pour être devenus des lieux d’initiation à la prostitution !…
Chaque ville a ses particularités et chaque quartier ses drogues. Mais aucune ville n’est épargnée par ce phénomène. C’est surtout valable dans les quartiers populaires pauvres qui souffrent de l’absence d’espaces dédiés à la culture et où la drogue devient LE SEUL moyen d’échapper à une réalité étouffante !…
À suivre.
Abderrazzak Boussaid / Le7tv