La diplomatie culturelle, le meilleur moyen de préserver la paix dans les relations internationales

La diplomatie culturelle est non seulement un levier pour les relations internationales complexes, mais également un moyen efficace pour préserver la paix et la sécurité internationales, a indiqué jeudi à Rabat le ministre de la Culture et de la communication, Mohamed Laaraj.
S’exprimant lors d’un colloque international organisé par le Centre marocain de la diplomatie parallèle et du dialogue des civilisations en partenariat avec le ministère de la Culture et de la communication, sous le thème “Le rôle de la diplomatie culturelle dans la lutte contre l’extrémisme”, M. Laaraj a souligné que la culture constitue un pont à même de contribuer à la lutte contre l’extrémisme, mettant en avant le rôle que jouent la diplomatie culturelle et l’édifice civilisationnel dans la neutralisation du radicalisme.
Il a, dans ce sens, appelé les instances et les acteurs œuvrant dans le domaine culturel à se pencher sur la problématique de l’extrémisme en faisant recours à la culture et à ses concepts théorique et pratique.
Après avoir plaidé pour l’analyse de la notion d’extrémisme, de ses références et de ses mécanismes, le ministre a affirmé que le Maroc, qui s’est rangé du côté de la communauté internationale en faveur de la préservation de la paix et de la sécurité internationales, a fait preuve d’un leadership suite à un encadrement culturel visant à renforcer la paix et la stabilité, notant que le sort commun de l’humanité, marqué par la différence, est basé sur le respect mutuel.
De son côté, le Haut-Commissaire aux Anciens Résistants et Anciens membres de l’Armée de Libération, Mustapha El Ktiri a indiqué que l’extrémisme a dépassé les défis économiques puisqu’il favorise la montée des aspects de violence, de radicalisme et de populisme dans toutes leurs formes.
L’extrémisme met en péril la cohésion entre les pays et freine le développement global et durable, a-t-il estimé, déplorant de voir certains pays devenir un refuge pour le radicalisme et le recrutement du crime organisé.
M. El Ktiri a, à et égard, appelé à la nécessité de mettre en œuvre des dispositifs d’alerte précoce pour les crises sous forme de mesures de coordination sécuritaire, d’échange d’informations et d’adoption de stratégies et de politiques publiques.
Il a, par ailleurs, relevé que la diplomatie culturelle demeure le moyen le plus efficace de lutte contre l’extrémisme à travers une mobilisation des forces vives, se félicitant du lancement du site web par la Fondation Mohammed VI des oulémas africains et le projet de magazine des oulémas africains dans le but d’unifier et de coordonner les efforts des oulémas musulmans du Maroc et des pays africains en faveur de la promotion et du renforcement des valeurs d’un islam de tolérance.
Il a aussi mis en avant la présence soutenue de l’action diplomatique lors des conférences internationales en faveur d’”un nouveau monde de paix durable et réel” et “des mesures à même de lutter contre le terrorisme international sous toutes ses formes”.
Pour sa part, Fatiha Saidi, membre au Parlement fédéral Belge, a fait savoir que le monde d’aujourd’hui a un besoin urgent de la diplomatie culturelle en tant que moyen efficace de coopération et de dialogue, ajoutant que cette forme de diplomatie est novatrice car elle explore les similitudes entre les cultures et les civilisations.
Elle a passé en revue les avantages de la culture comme message dynamique dans la définition de la violence à l’égard des femmes, le rejet des stéréotypes et des clichés, soulignant que la diplomatie culturelle peut contrecarrer la vision du monde prédominante par le biais d’une vision critique du pluralisme.
Au menu de cette conférence, figuraient plusieurs thématiques notamment “La diplomatie culturelle et les problèmes internationaux actuels”, “Les contributions du Maroc pour un nouveau concept de diplomatie culturelle” et “La diplomatie culturelle au cœur du dialogue et de la coopération entre les civilisations et les cultures”
Lors de cette conférence, les participants ont souligné l’importance de la visite historique au Maroc du Pape François à l’invitation de SM le Roi Mohammed VI.