Un ami parisien a conduit ma voiture à Casablanca …

Un ami, résidant à Paris, a conduit ma voiture hier soir sur la corniche casablancaise.
“Mais à quoi ça sert de passer son permis si c’est pour conduire sans respecter les règles?”, m’a-t-il demandé.
Nous, les casaouis, nous nous sommes habitués à cette conduite sans aucun respect du code de la route.
Cela nous paraît tout à fait normal de doubler par la droite, de klaxonner à n’importe quelle heure, d’accélérer si celui qui a la priorité roule lentement pour passer.
Nous avons compris que les bus et les taxis étaient les rois de la circulation et qu’il fallait se méfier d’eux.
Nous savons que les motards peuvent débarquer de partout, et rouler à toute allure… Nos rétroviseurs sont de précieux alliés… même en plein feu rouge.
Mais mon ami parisien était choqué. Il était 23 heures et nous étions à Ain Diab. Entre les courses de motos et les voitures qui se serraient les unes contre les autres, il ne savait plus où se mettre.
Lorsque l’on voit le nombre d’accidents de la circulation qui ont lieu chaque jour à Casablanca, on se rend compte qu’il ne faudrait pas s’habituer à ce rythme infernal, source de stress et de danger permanent.
Doit-on attendre de faire un accident grave ou de perdre un proche suite à un choc de la circulation pour enfin comprendre que sur la route, des vies sont en jeu ?