Les secrétaires généraux des centrales syndicales signataires du nouvel accord social ont salué, jeudi à Rabat, la teneur de cet accord tout en exprimant leur disposition à poursuivre le dialogue en vue de réaliser le reste des revendications.
L’accord conclu entre le gouvernement, la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et trois centrales syndicales les plus représentatives, prévoit l’augmentation générale des salaires des fonctionnaires des administrations publiques, des collectivités territoriales et des établissement publics à caractère administratif, ainsi que l’augmentation des allocations familiales pour les secteurs public et privé, et la revalorisation du SMIG dans les secteurs privé et agricole.
A cette occasion, le Secrétaire général de l’Union marocaine du travail (UMT), Miloudi Moukharik, a indiqué, à la presse, que cet accord représente une “première phase dans la perspective de réaliser le reste de nos revendications justes et légitimes”, ajoutant que la centrale syndicale veillera au suivi de l’application des dispositions de l’accord.
M. Moukharik a, en outre, souligné que l’UMT suivra, en particulier, l’application des clauses relatives à la législation du travail, et le lancement de négociations sectorielles dans des établissements publics à caractère commercial, industriel et de service, ainsi que dans les établissements du secteur privé.
De son côté, le Secrétaire général de l’Union générale des travailleurs au Maroc (UGTM), Nâam Mayara, a estimé, dans une déclaration similaire, que cet accord tripartite est de nature à rétablir la confiance entre les partenaires au dialogue social, soulignant l’importance de traduire dans les faits les dispositions de cet accord.
A cet égard, M. Mayara a appelé le gouvernement à engager des dialogues sectoriels et à entamer la mise en oeuvre de l’accord social, qui “renferme un volet financier à même d’améliorer le revenu des travailleurs, en plus de volets relatifs à la liberté syndicale”.
Pour sa part, le secrétaire général de l’Union national du travail au Maroc (UNTM), Abdelilah El Halouti, a relevé que les syndicats, les représentants du patronat et le gouvernement ont réussi, après un dialogue social marqué par certaines difficultés, à aboutir à ce nouvel accord.
Bien que cet accord ne répond pas à l’ensemble des revendications des syndicats, l’UNTM estime qu’il s’agit d’un pas important, tant au niveau de la hausse des salaires des fonctionnaires et des employés du secteur privé qu’au niveau de la hausse des allocations familiales et l’amélioration des conditions de promotion pour certaines catégories, a fait observer M. El Halouti.
L’accord tripartite vient couronner plusieurs rounds du dialogue social que le gouvernement et ses partenaires économiques et sociaux ont veillé à mener à bien pour œuvrer à l’amélioration des conditions sociales au Maroc et au renforcement de la compétitivité de l’économie nationale à travers un environnement économique et social sain.