Dakhla : Plaidoyer pour renforcer les capacités des jeunes et leur intégration dans les processus de paix

Les participants à un panel sur la “jeunesse, paix et sécurité en Afrique” ont appelé, vendredi à Dakhla, au renforcement des capacités des jeunes africains et à les intégrer dans les processus politiques de résolution des conflits.
Lors de cette rencontre, organisée dans le cadre du Forum Crans Montana – Dakhla, les intervenants ont plaidé pour une plus large participation des jeunes à la vie politique en vue de relever les défis du développement intégré du continent africain, dont la jeunesse représente 70% de la population et constitue la principale richesse et valeur ajoutée du continent.
A ce titre, ils ont évoqué les modèles et les outils les plus efficaces pour renforcer la participation des jeunes dans la lutte contre l’extrémisme violent et toutes les sources de l’insécurité, qui règnent dans plusieurs pays africains entravant le progrès politique et socio-économique de l’ensemble du continent africain.
Les jeunes, qui demeurent les principales victimes des conflits sévissant en Afrique, où ils sont soit enrôlés dans des organisations extrémistes soit visés par ces dernières, souffrent toujours d’une exclusion handicapante, ne leur permettant aucunement d’exprimer leurs aspirations et leurs convictions, encore moins de jouer le rôle qui est le leur dans la planification des politiques publiques, ont-ils déploré.
Ce panel, marqué par la participation de plusieurs représentants de conseil nationaux de la jeunesse, a insisté sur le rôle de ce genre d’organisations dans la promotion de la situation des jeunes dans leurs pays respectifs et partant de leur contribution à des systèmes politiques pluralistes accordant plus de visibilité et de participation à la prise de décision à toutes les composantes de la société.
Abordant plusieurs initiatives menées dans ce sens dans des pays comme le Maroc, l’Éthiopie et le Rwanda, avec un impact positif sur l’inclusion des jeunes, les panélistes ont, par ailleurs, mis en avant la nécessité de jeter des ponts de dialogue et de coopération entre les jeunes du continent, ainsi que ceux issus de la diaspora africaine qui continue de contribuer significativement au développement du continent.
Les intervenants ont également mis l’accent sur la situation de la jeune femme africaine qui n’a pas encore accédé pleinement à la place qui lui échoit dans différents domaines d’activité, particulièrement lorsqu’il s’agit de postes de responsabilité de haut rang, mettant en avant le rôle de la société civile dans cette bataille de toute la société.
Ils ont, par la même occasion, invité les pouvoirs publics à concrétiser les différentes résolutions onusiennes et régionales proposant des moyens et une feuille de route pour garantir l’intégration effective des jeunes, qui, sur fond de paralysie des systèmes de santé, d’éducation et de sécurité, choisissent l’immigration au lieu de militer et de défendre leurs droits.
Les panélistes ont, par ailleurs, estimé que cette intégration reste tributaire de l’instauration de la justice sociale, politique et économique qui est la seule à même de gérer efficacement les différences ethniques, culturelles et religieuses qui caractérisent le continent africain, où les systèmes politiques restent centralisés.
Ce panel, organisé en deux sessions, a été ouvert en présence de M. Pierre-Emmanuel Quirin, président du Forum Crans Montana, qui se poursuit jusqu’au 17 courant à Dakhla sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI.