L’annonce faite par Bouteflika en février indiquant sa candidature à un cinquième mandat avait provoqué plusieurs manifestations en Algérie qui ont duré plusieurs semaines.
Ce lundi 11 mars dans un long message publié par l’agence officielle APS, le président a indiqué renoncer à briguer un 5ème mandat et reporte sine die la présidentielle.
Bouteflika indique que la présidentielle aura lieu « dans le prolongement » d’une conférence nationale » chargée de réformer le système politique et d’élaborer un projet de Constitution d’ici fin 2019.
En s’engageant « à remettre les charges et les prérogatives de président de la République au successeur que le peuple algérien aura librement élu », le président sous-entend qu’il restera chef de l’Etat à l’expiration de son mandat le 28 avril 2019.
« Il n’y aura pas de cinquième mandat et il n’en a jamais été question pour moi, mon état de santé et mon âge ne m’assignant comme ultime devoir envers le peuple algérien que la contribution à l’assise des fondations d’une nouvelle République », indique Abdelaziz Bouteflika dans ce texte.
Rappelons qu’il avait déposé son dossier de candidature le 3 mars au Conseil constitutionnel à Alger, alors qu’il avait eu un AVC en 2013 et que son état de santé était déplorable.
Depuis que les Algériens ont pris connaissance de sa candidature, ils ont décidé de protester massivement dans la rue contre sa représentation aux élections et pour lui demander, lui qui a fêté ses 82 ans, de renoncer à ce 5ème mandat.
Le président algérien avait regagné l’Algérie dimanche, suite à deux semaines d’hospitalisation en Suisse pour des « examens médicaux ».
Son arrivée dans le pays a provoqué un Tollé sur les réseaux sociaux de la part de la population et notamment des lycéens qui ont même fait appel à une grève générale.
On peut dire que le président a pris la bonne décision.
SA