Selon la MAP, des centaines de milliers d’Algériens ont marché, vendredi en début d’après-midi dans la rue Hassiba Ben Bouali dans le centre d’Alger, contre un cinquième mandat du chef d’Etat sortant, Abdelaziz Bouteflika.
Ils sont aussi des centaines de milliers à sortir dans les rues dans différentes régions du pays, bravant les interdictions pour clamer, de manière pacifique et exemplaire, le rejet d’un 5ème mandat et, au-delà, de tout un système politique.
«Djazaïr Houra Democratia», “Pouvoir assassin!”, scandaient les manifestants qui ont commencé à marcher depuis la Place de la Grande-Poste en brandissant des drapeaux algériens.
Un grand dispositif sécuritaire a été déployé dans la capitale, surtout autour des consulats et des ambassades, alors que la police a utilisé des gaz lacrymogènes pour empêcher des manifestants d’accéder à la Place du 1er-Mai.
A travers cette marée humaine, les Algériens ont émontré une grande maturité politique et une compréhension intime des obstacles au développement de leur pays. Ils expriment ainsi «le rejet du pouvoir politique en place» et le désir de se prémunir à jamais de «toutes les formes d’abus et d’arbitraire», à l’origine de cette situation.
Plusieurs leaders politiques et acteurs de la société civile ont apporté leur soutien à cette dynamique citoyenne et encouragé les citoyens, la société civile, les partis politiques et les différentes institutions à se mobiliser, de manière pacifique, pour accompagner ce sursaut populaire salvateur.
Depuis l’annonce officielle de la volonté de l’actuel locataire du palais d’El Mouradia de briguer un 5e mandat, plusieurs manifestations ont été organisées à travers le pays. Des centaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue pour exprimer leur colère de ce qu’ils qualifient de «mandat de trop» du chef de l’Etat sortant. Les manifestants, brandissant des banderoles et autres pancartes portant des slogans hostiles au pouvoir en place et à la candidature du Président sortant.
Les manifestations ont pris une grande ampleur, le vendredi 22 février, particulièrement dans la capitale, Alger, où c’est la première fois en presque vingt ans qu’une marche «politique» imposante y est organisée dans les rues et que les Algériens sortent simultanément dans plusieurs villes aux quatre coins du pays.