Lors du Nigeria International Petroleum Summit, qui a eu lieu du 27 au 30 janvier à Abuja, la capitale du pays, le ministre d’Etat aux ressources pétrolières Emmanuel Ibe Kachikwu a déclaré que l’étude de faisabilité du projet de gazoduc entre le Nigéria et le Maroc a été réalisée en juillet 2018 et que la phase 1 des pré-études de détail devrait prendre fin d’ici la fin du premier trimestre 2019.
Le Dr Maikanti Baru, directeur général de la compagnie pétrolière nationale du Nigéria, a confirmé que l’étude de faisabilité du gazoduc était achevée et qu’une étude d’optimisation de l’investissement était actuellement en cours: “Aujourd’hui, le Nigeria et le Maroc collaborent dans le but de construire ensemble un gazoduc qui traversera au moins 15 pays d’Afrique de l’Ouest (avec prises et sorties) et qui sera connecté au gazoduc existant entre le Maghreb et l’Europe dans le nord du Maroc”.
On rappelle que le gazoduc, d’une longueur de 5.660 kilomètres, contribue à la réduction le torchage du gaz au Nigéria, et vise la diversification des ressources énergétiques du pays ce qui permettra de développer les industries régionales, d’après Maikanti Baru.
En novembre dernier, le ministre marocain de l’Energie, des mines et du développement durable, Aziz Rabbah, avait signalé dans une interview à La Vie Eco que “les pays de l’Afrique de l’Ouest sont toujours vivement intéressés par cette future infrastructure, dont la Mauritanie qui a manifesté son intérêt pour s’y associer en tant que producteur. Sur un autre plan, le Sénégal, allié du royaume, pourrait devenir lui aussi producteur, ce qui conforterait encore plus le projet”.
On note aussi qu’en décembre 2018, le Sénégal et la Mauritanie ont signé des accords d’exploitation du champ gazier Grand Tortue-Ahmeyim, qui se trouve à la frontière entre les deux pays, projet prévue pour 2022.
SA