La jeune étudiante russe est soupçonnée d’avoir tenté d’infiltrer l’appareil politique américain au profit de la Russie grâce à la NRA.
Sur les réseaux sociaux, Maria Butina a posté plus de 11 000 Tweet et une centaine de vidéos d’armes à feu. Elle pose aux côtés des patrons de la National Rifle Association (NRA), le lobby des armes aux Etats-Unis et aux côtés de grands élus républicains.
A présent, la jeune femme âgée de 29 ans porte l’habit orange des prisonniers américains. Le 15 juillet, elle est arrêtée par le FBI avant de comparaitre trois jours plus tard devant une juge fédérale à Washington, Accusée d’avoir agi en tant qu’«agente non déclarée d’un gouvernement étranger» et de «complot» pour infiltrer des organisations politiques (la NRA), «en vue de promouvoir les intérêts de la Fédération de Russie », elle encourt plusieurs années de prison.
L’affaire apparait alors que l’Amérique s’intérroge sur la rencontre entre Vladimir Poutine et Donald Trump, lundi à Helsinki. Après trois jours de polémiques autour de son comportement lors de ce sommet, M. Trump a invité M. Poutine aux Etats-Unis cet automne. Les Républicains ont bloqué l’audition de son interprète au Congrès, tandis que le chef du renseignement intérieur, Dan Coats, a déclaré ne pas savoir ce que s’étaient dit les deux présidents dans leur entretien de deux heures en face à face. Le ministère des affaires étrangères russe, lui, a dénoncé un calendrier judiciaire «délibérément programmé» pour dénigrer les résultats du sommet.
Sofia Ammor