Ce mardi 17 juillet, la Cour Européenne des droits de l’homme condamne la Russie pour manquements dans l’enquête sur l’assassinat en octobre 2006 de la journaliste Anna Politkovskaïa. Cette dernière avait l’habitude de critiquer le président russe Vladimir Poutine et de mettre en avant la violation des droits de l’Homme en Tchéchénie.
Six personnes ayant participé à l’exécution de la femme sont condamnés à des années d’emprisonnement, mais le commanditaire du meurtre n’est toujours pas identifié.
« Dans un homicide de ce type, on ne peut toutefois pas considérer que l’enquête a été appropriée si aucun effort n’a été fait pour identifier le commanditaire du meurtre », annonce la juridiction du Conseil de l’Europe.
Les juges de Strasbourg ajoutent : « l’Etat aurait du examiner les allégations des requérants (famille de la victime) selon lesquelles des agents du FSB (les services secrets de la Russie) ou des représentants de l’administration tchétchène avaient été impliqués dans l’organisation du meurtre ».
20 000 euros seront versés de la part des autorités russes à la famille de la défunte pour « préjudice moral ».
Sofia Ammor