Ce mardi, le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu va poursuivre sa tournée européenne pour tenter de créer un front commun contre l’Iran.
Netanyahou est donc parti à la rencontre des trois pays cosignataire de l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien, une rencontre avec la chancelière Angela Merkel à Berlin ce lundi, avec Emmanuel Macron ce mardi à 17 h 30, puis ce mercredi au Royaume Uni.
L’Iran, qui menace à son tour d’en sortir si les Européens ne lui garantissent pas les retombées économiques attendues, l’enrichissement d’uranium généré par ces centrifugeuses permet de produire du combustible pour les centrales nucléaires. Mais hautement enrichi, il peut aussi permettre la fabrication d’une bombe atomique.
Les 3 pays signataires montrent l’attachement des Européens à la préservation de l’accord, cependant tout comme Donald Trump, Netanuyahou insiste sur le fait que l’accord n’empêchera pas l’Iran de se doter à terme de la bombe atomique et contribue à financer son expansion régionale (Syrie, Liban, Irak) en renflouant son économie.
« L’objectif de Benjamin Netanyahu, c’est de sortir du tête-à-tête avec Washington » et de « contraindre a minima les Européens à renforcer l’accord existant », si besoin en réintroduisant des sanctions contre l’Iran, estime David Khalfa, chercheur associé à l’Institut Prospective et Sécurité en Europe (IPSE) à Paris.
Les deux dirigeants veulent de leur côté mettre à profit la Saison culturelle croisée France-Israël qu’ils lanceront mardi soir, à l’occasion des 70 ans de l’État d’Israël, pour montrer ce qui rassemble les deux pays.
« Macron a une approche extrêmement pragmatique, avec une volonté de découpler le sujet du conflit israélo-palestinien du volet de la coopération bilatérale », estime David Khalfa, en notant l’intérêt du président pour le modèle israélien de « start-up nation ».