Les femmes prônent l’égalité de l’héritage avec les hommes !

De nouvelles pressions se voient être exercées sur les gouvernements des pays arabes tels que la Tunisie, le Liban et le Maroc, afin d’obtenir le droit d’égalité hommes-femmes. Ce nouveau débat sur l’égalité de l’héritage revient au-devant de la scène. Après justement l’USFP et le CNDH qui ont évoqué cette question tabou, les féministes repartent au combat, ambitionnant visiblement d’aller jusqu’au bout:

  • En mai 2017, au Maroc, un ouvrage collectif sur la polémique de l’héritage intitulé L’Héritage des Femmes, fut rédigé par des juristes, sociologues ou théologiens marocains, entendait marquer les principaux acteurs du débat autour de l’héritage afin d’espérer que ce dernier puisse engendrer des réactions, voire des textes de loi. Ce dernier fut récemment publié en plusieurs langues notamment le français, l’anglais et l’arabe.
  • Jeudi 8 mars, au Liban, des centaines de personnes ont prôné le renforcement des droits de la femme dans les rues de Beyrouth, dont celui de l’héritage. Malgré le fait que les femmes des communautés non-musulmanes ont obtenu une égalité successorale, il n’en est pas de même pour celles qui sont soumises à la loi coranique. L’organisation de défense des droits de l’homme a demandé aux candidats des législatives du 6 mai prochain de s’engager à mettre en place des réformes afin d’améliorer les droits de la femme dans ce pays du Proche-Orient.
  • Samedi 10 mars, à Tunis, plus de 2000 personnes, soutenues par plus de 70 associations, ont proclamé l’égalité en matière d’héritage défilant dans les rues de la ville. La loi du pays se voyant fondée d’après des préceptes du Coran, favorise les hommes, qui héritent du double de ce qui est légué aux femmes. Une “discrimination” étant basée sur des pratiques coutumières et religieuses, selon lesquelles l’homme est le seul responsable des dépenses de la maison. Cependant, les femmes représentant un quart de la population active en Tunisie et participant ainsi à la constitution du patrimoine trouvent ses allégations totalement archaïques de nos jours.

Une centaine de personnalités marocaines, anciens ministres, auteurs, universitaires, journalistes, chercheurs en pensée islamique, artistes, militants associatifs, membres de la société civile engagés dans les droits humains, signent un appel revendiquant l’abrogation de la règle successorale du ta’sib inscrite dans le Code marocain de la famille. Cette règle oblige les héritières n’ayant pas de frère à partager leurs biens avec des parents masculins du défunt, même éloignés (oncles, cousins, etc.). (d’après le magazine Telquel).

 

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