ALGÉRIE : « VACANCE DU POUVOIR » ET NOUVEAU « COUP D’ÉTAT MILITAIRE » !

Officiellement aucun article de loi ou une disposition de la Constitution ne prévoit un délai précis pour destituer un Président de la République malade ou « trop » absent en Algérie !…

En effet, la Constitution algérienne n’a prévu aucun délai pour l’activation de l’article 102 portant sur la constatation de « la vacance du pouvoir » présidentiel. Force est également de constater que même dans la Nouvelle Constitution votée le 1er novembre dernier lors d’un référendum populaire largement boycotté par les électeurs algériens, il n’y a pas de délai précis car il est uniquement affirmé que le conseil constitutionnel doit se réunir «sans délai» pré-déterminé !…

Le fameux article 102 indique que lorsque le Président de la République, pour cause de maladie grave et durable, se trouve dans l’impossibilité totale d’exercer ses fonctions, le Conseil Constitutionnel se réunit de plein droit, et après avoir vérifié la réalité de cet empêchement par tous moyens appropriés, propose, à l’unanimité, au Parlement de déclarer l’état d’empêchement !…

Aujourd’hui, l’Algérie est totalement paralysée parce qu’il n’y a aucun dispositif juridique qui permet réellement de destituer un Abdelmadjid Tebboune toujours « hospitalisé » en Allemagne depuis le 28 octobre dernier et absent du pouvoir en raison d’une maladie provoquée par une infection au COVID-19 depuis le 15 octobre dernier !…

La décision de conserver Tebboune ou de le destituer n’obéit donc pas à des considérations juridiques ou constitutionnelles, mais à des considérations purement politiques. En clair, il faut qu’une institution forte de l’Etat, comme l’Armée des Généraux mafieux, décide de presser le Conseil Constitutionnel afin que ce dernier enclenche la destitution du Président malade et absent. Autrement dit un NOUVEAU « Coup d’Etat Militaire » qui ne dit pas son nom est entrain de se préparer dans les coulisses !…

Abderrazzak Boussaid/Le7tv